L'Association de défense des droits de l'homme au Maroc (ASDHOM) a estimé hier que les procès d'opinion sont en augmentation constante dans le royaume. «Pas moins de sept» procès se sont déroulés cette semaine, a déclaré l'ONG. Elle a indiqué par ailleurs que cinq de ces procès ont eu lieu dans la seule journée du lundi 27 janvier, et concernent enseignants, étudiants, défenseurs des droits de l'homme, militants du groupe «20 Février», syndicalistes ou encore des Sahraouis. L'association a cité notamment le cas d'un militant du groupe du «20-Février» condamné lundi dernier par le tribunal de Khémisset à six mois de prison ferme lors d'un procès à huit clos, pour avoir participé avec des habitants à un «rassemblement violent et non autorisé» contre l'installation de pilonnes de communication près de leurs habitations. L'association cite également le cas de cinq militants de l'UNEM, arrêtés et incarcérés depuis le 17 décembre 2012, et dont le procès a été à nouveau reporté au 17 mars prochain et celui de l'ancien détenu politique sahraouis, Abdeslam Alloumadi placé en détention provisoire, le 24 janvier, à la prison locale de ville d'El Ayoun. L'association affirme que la famille du prévenu «ne sait toujours pas quelles sont les charges retenues contre lui». l'ASDHOM affirme que l'année 2013 est marquée par la «recrudescence» des procès d'opinion au Maroc, «maquillés à l'évidence en procès de droit commun ou de terrorisme.»