Les habitants du secteur urbain de Ziadia dénoncent l'absence d'un marché digne de ce nom. Pourtant, la structure existe depuis plusieurs années, mais elle est laissée à l'abandon, sans activité commerciale, ni entretien. «Au moment où les autorités de la ville cherchent à construire de nouveaux marchés, nous avons juste à Ziadia un marché qui compte plus de 20 locaux, dont la majorité est fermée, sauf quelques-uns exploités comme taxiphones ou cybercafés», déplorent des habitants. Ces derniers affirment qu'ils sont contraints de parcourir plus de quatre kilomètres jusqu'à Daksi ou le centre-ville pour faire leurs courses. «Pour cela, il faut d'abord trouver un moyen de transport», déclare une femme qui attendait un taxi au rond-point de la cité Emir Abdelkader. Pour s'approvisionner en fruits et légumes, plusieurs familles, ne pouvant faire ces déplacements pour diverses contraintes, devront attendre l'arrivée des vendeurs informels qui sillonnent les quartiers avec leurs camionnettes. «Pourquoi ne pas réanimer l'activité commerciale au marché couvert de Ziadia, et encourager les commerçants à rouvrir, cela pourra régler pas mal de problèmes pour les habitants des cités comme Ziadia, Djebel Ouahch, Sarkina et Sakiet Sidi Youcef, où l'activité commerciale stagne depuis près de 10 ans ?» s'interrogent des riverains, qui regrettent que les lieux deviennent un refuge pour les délinquants, ce qui crée en plus une source d'inquiétudes pour eux. Interrogé sur la situation de ce marché, le P/APC de Constantine, Seifeddine Rihani indiquera «qu'une étude pour la régularisation de la situation de ce marché est en cours, surtout que plusieurs mises en demeure ont été adressées aux commerçants qui occupent encore les lieux mais n'activent plus afin qu'ils nous libèrent les locaux, après la résiliation des contrats les liant à l'APC ; ceci nous permettra de les attribuer à d'autres exploitants qui devront assurer l'activité dans ce secteur».