Lors de la conférence animée hier, M. Othmani a précisé que le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (CARE) a inscrit deux grands objectifs, ciblant la prise en charge de l'informel autour duquel une réflexion a été menée afin d'appliquer un certain nombre de mesures sur cinq ans. Slim Othmani, président du Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (CARE) a relevé, hier, le retard pris dans la signature du projet du nouveau Pacte économique et social de croissance préparé par la tripartite en octobre 2013. M. Othmani, qui s'exprimait dans le cadre du forum du journal Liberté, s'est interrogé sur les raisons du retard pris dans la procédure de signature du document qui est pourtant sur le bureau du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. «Le pacte devait être signé en décembre mais nous sommes en février et rien n'a été encore fait», souligne le président du CARE, qui a pris une part active à l'élaboration du projet dans le cadre du groupe de travail patronat-gouvernement-UGTA et experts créé par la tripartite. Le 30 décembre 2013, le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès, avait déclaré que le document final du groupe de travail chargé d'élaborer un Pacte économique et social de croissance, en application des décisions de la dernière tripartite, était sur le point d'être transmis à A. Sellal. «Nous allons procéder par la suite avec le Premier ministre à la signature de ce Pacte», a précisé M. Benyounès lors d'une réunion-débat regroupant notamment le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, et les présidents et représentants des organisations patronales. Aucun délai n'avait cependant été donné pour la signature du document. Des voix s'élèvent depuis pour dénoncer des «résistances» au sein des cercles de décision du pouvoir, à la philosophie d'ouverture contenue dans le nouveau texte remplaçant celui de 2006, et notamment la notion «d'engagement» des pouvoirs publics, introduite par le groupe de travail en vue d'une application concrète sur le terrain. Lors de la conférence animée hier, M. Othmani a précisé que le CARE a inscrit, en collaboration avec les pouvoirs publics, deux grands objectifs pour 2014, ciblant la prise en charge de l'informel autour duquel une réflexion a été menée, «loin de toute logique répressive», afin d'appliquer un certain nombre de mesures sur cinq ans. «Une inclusion de l'informel d'au moins 30 à 40%» est possible selon Slim Othmani qui explique cependant que pour atteindre les objectifs fixés, «le problème de la Taxe sur l'activité professionnelle (TAP) doit être réglé» critiquant à ce propos ce qu'il qualifie «d'entêtement du ministère des Finances.»Le second projet mis en avant par Othmani concerne «l'amélioration du climat des affaires avec l'implication des chefs d'entreprise en vue de l'établissement d'une feuille de route».