L'hypertension artérielle, un facteur de risque des maladies cardiovasculaires, est la première cause de mortalité en Algérie avant le cancer. La prévalence de l'hypertension artérielle (HTA) est de plus en plus croissante, devenant la première cause d'hospitalisation et de mortalité hospitalière en Algérie, selon le docteur Moualek Mouloud, président du Collège algérien des cardiologues libéraux, ce qui constitue un problème majeur de santé publique. «En Algérie, la prévalence de l'hypertension artérielle est d'environ 35%, ce qui rejoint pratiquement celle de par le monde. Les complications de l'HTA, potentiellement graves, incluent la survenue d'accidents vasculaires cérébraux, de maladies coronaires et d'insuffisance cardiaque. A l'heure actuelle, 9,4 millions de décès sont imputables aux complications de l'hypertension artérielle dans le monde, selon l'OMS», a-t-il souligné à la veille de la Journée thématique sur l'hypertension artérielle, organisée chaque année par le Collège algérien des cardiologues libéraux au mois de février dans le but — au-delà de la formation médicale continue qui concerne le praticien algérien — «de sensibiliser la population algérienne sur les complications que peut engendrer cette maladie», a-t-il indiqué. Durant cette journée qui se tiendra le 14 février à Alger (hôtel El Aurassi) et qui sera animée par des conférenciers algériens et français, experts et spécialistes de l'hypertension artérielle, plusieurs aspects de cette pathologie seront débattus. «Toute une thématique est réservée au rôle de l'alimentation dans l'hypertension artérielle, sachant que l'excès de sodium dans l'alimentation peut générer l'hypertension. De même qu'on fera l'état des lieux quant à cette maladie dans les différentes régions de notre pays. On parlera aussi de la prise en charge de la femme enceinte hypertendue, et de l'association morbide de l'hypertension avec le diabète», a-t-il ajouté. Cette journée, a souligné le Dr Moualek, sera également consacrée à un chapitre bien particulier de cette pathologie qui est l'hypertension artérielle «résistante», c'est-à-dire l'hypertension qui ne se stabilise pas malgré le traitement bien prescrit par le médecin et bien observé par le patient. Les nouvelles méthodes thérapeutiques pour ce volet de la pathologie seront à l'ordre du jour. «Nous espérons ainsi apporter un plus dans la formation médicale continue qui a toujours été une priorité pour le Collège algérien des cardiologues libéraux afin de permettre à nos praticiens de prendre correctement en charge le patient et lui faire éviter surtout les complications liées à cette pathologie.»