A l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de don de sang demain, la Fédération algérienne des donneurs de sang lance un appel aux jeunes étudiants et universitaires pour reprendre le flambeau. Les lycéens et les étudiants universitaires doivent être impliqués dans les comités pour une meilleure sensibilisation des citoyens, a déclaré Ouhada Cherfi, membre du bureau fédéral et membre fondateur de la fédération. Pour lui, les autorités locales, en l'occurrence les walis, doivent coopérer dans cette juste action en portant aide et assistance aux associations. Un autre appel est aussi lancé aux centres de transfusion sanguine au niveau national pour l'amélioration des conditions d'accueil, d'enrichir et d'uniformiser la collation aux donneurs de sang. La fédération organisera demain une cérémonie pour honorer près de 200 donneurs de toutes les wilaya à l'occasion de cette journée mondiale à Boumerdès à l'hôtel Le Rocher. Lors de la conférence de presse organisée hier par la fédération à la salle El Afrah (El Madania), le directeur de l'Agence nationale du sang (ANS), le Pr Kamel Kezzal, a affirmé qu'environ 60 % des dons de sang en Algérie sont d'origine familiale. « 60 % des donneurs de sang le font au profit de leurs proches et en cas d'urgence, et 20 % d'entre eux sont occasionnels, alors que 20 % parmi les donneurs réguliers appartiennent aux corps constitués et à la catégorie des étudiants », a-t-il précisé. Il a assuré, que le sang transfusé est « sécurisé à 100 % en Algérie », ajoutant que « sur les 152 structures de collecte de sang à travers le pays, aucun accident n'a été enregistré ». Pour sa part, le secrétaire général de la FNDS, Gherbi Keddour, a souligné que la stratégie poursuivie à l'horizon 2009 dans le domaine du don de sang consiste à satisfaire à 100 % les besoins et à parvenir au taux de 80% dans l'opération de séparation du sang qui n'est aujourd'hui que de 50% seulement. Pour atteindre ces objectifs, il a insisté sur le rôle que doit jouer la fédération dans l'amélioration de la qualité, la sensibilisation à la nécessité de rendre disponible cette matière vitale qui n'est pas encore produite artificiellement. « Nous aspirons par le biais de notre association à caractère socio-humanitaire à contribuer à l'amélioration des soins des malades et les rendre plus accessibles ainsi que de venir en aide aux malades issus de milieux défavorisés », a-t-il encore souligné. Les conférenciers ont signalé que plus de 300 000 dons de sang ont été enregistrés en Algérie durant l'année 2005, soit une moyenne de 9,79 dons pour 1000 habitants,. Par ailleurs, l'OMS a précisé, dans un document publié à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale du don de sang, que « cette stratégie de sécurité et de qualité est nécessaire pour assurer les besoins et les exigences des malades et citoyens à la fois ». Elle consiste en « la bonne organisation des services du sang et la collecte du sang exclusivement chez les donneurs volontaires sélectionnés dans des groupes de population à faible risque ». Le document a dans le même contexte insisté sur l'importance de supprimer les systèmes reposant sur les dons familiaux ou de compensation et des dons rémunérés ».