Quatre employées à l'EPE «Chemiserie du Centre» de Larbaâ Nath Irathen, membres de la section syndicale de l'entreprise, ont été suspendues de leur travail par la direction générale dans une décision en date du 9 février 2014. Les motifs invoqués pour cette suspension sont, entre autres : «Entrave à la liberté du travail ; refus sans motif et incitation au refus d'exécuter les instructions liées aux obligations professionnelles ; atteinte à l'économie régionale et nationale». Trois de ces employées sont permanentes, dont l'une d'elles depuis 27 ans et la quatrième est contractuelle. Les concernées rejettent ces griefs et affirment que cette sanction est consécutive à leur activité syndicale et au dépôt, en décembre dernier, d'une plate-forme de revendications en 13 points. Ces revendications sont : «Régularisation des week-ends travaillés depuis 2003 jusqu'à la période où le week-end a subi une modification (vendredi-samedi) ; régularisation du prélèvement sur salaire de deux jours de congé payé traduit à tort en retenue d'absence ; régularisation de l'IEP avec effet rétroactif ; titularisation de tous les employés dépassant trois années d'activité ; améliorer le salaire du personnel en pré retraite ; contrat de fidélité pour les agents qui partent en formation à l'étranger…». L'union locale de l'UGTA a rendu publique une déclaration où elle exige «la réintégration immédiate et sans condition des syndicalistes suspendues et déclare : «Si la situation ne se règle pas dans l'urgence, les sections syndicales du secteur du textile sont déterminées à aller vers des actions de protestation». Nous avons tenté, en vain, de joindre la direction de l'entreprise.