Des terrains vagues, ouverts à tous les vents, sans commodités, sans abribus, sans restos, ni cafétérias, ni toilettes publiques, voilà ce qu'on appelle gares routières ! De vraies gares routières, il n'en existe pas réellement dans la wilaya d'Oum El Bouaghi, du moins jusqu'à aujourd'hui. Celles qui en font office ne disposent pas de toutes les commodités en usage, comme des abribus, des restos, des cafétérias et des toilettes publiques. La gare actuelle du chef-lieu de wilaya, érigée durant les années 1980, ne répond plus aux normes, en raison surtout de sa proximité avec le centre-ville. Elle ressemble à un capharnaüm, tant les voyageurs évoluent dans un milieu où règnent désordre et promiscuité. Une nouvelle gare routière de type A est en construction au sud de la cité et devra, une fois opérationnelle, soulager le centre d'Oum El Bouaghi. La ville d'Aïn M'Lila, située à l'ouest du chef-lieu de wilaya et comptant une population de plus de 100 000 habitants, souffre elle aussi de l'absence d'une vraie gare routière. Située dans un important axe routier donnant sur trois wilayas, Constantine, Mila et Batna, Aïn M'Lila reçoit des milliers de visiteurs chaque jour, étant un comptoir incontournable dans la vente de la pièce détachée. La ville d'Aïn Beïda, à 26 km à l'est d'Oum El Bouaghi, attend l'ouverture de sa gare routière, édifiée à la sortie sud/est à la faveur du plan de développement des Hauts-Plateaux. D'aucuns considèrent que cette nouvelle gare est trop exiguë pour contenir l'afflux des voyageurs et des bus desservant les nombreuses destinations. Pour l'heure, c'est la gare privée, dite Kabèche, qui accueille bus et voyageurs. Faute de places pour accueillir les bus de toutes les destinations, la municipalité a accordé des aires de stationnement pour les minibus de Berriche et de Meskiana, respectivement au nord et à l'est de la ville. Les chauffeurs de taxi exploitent quant à eux l'ancienne gare ferroviaire, dans l'attente de la création d'une grande gare au sud de la ville, à proximité du POS. Les autres villes comme Aïn Fakroun, Aïn Kercha et Meskiana restent démunies de gares routières regroupant bus et taxis en un seul lieu. Les voyageurs de ces cités attendent sous la pluie ou le soleil un hypothétique moyen de locomotion. Une souffrance qui n'a que trop duré!