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La transformation des déchets en énergie n'est pas pour demain
Les CET réalisés ne sont pas dotés d'équipements adéquats
Publié dans El Watan le 22 - 02 - 2014

La transformation des déchets en matières premières est au stade initial. Les quelques centres d'enfouissent nouvellement construits ne peuvent suffire pour contenir des amas d'ordures qui couvrent les quartiers, voire des villes entières.
Dans un pays comme l'Algérie où l'économie s'appuie sur l'importation de tous les éléments de l'industrie, très peu d'usines s'intéressent au recyclage des déchets. Leur conversion en énergie demeure inexistante. Pourtant, le secteur du recyclage pourrait être la solution pour des milliers des jeunes sans qualification en quête d'emploi. La collecte, le tri et l'acheminement de ces ordures sont des gestes qui peuvent être accomplis par tout un chacun. Mais la revalorisation des déchets reste à la traîne. A titre d'exemple, 1 litre de margine (l'eau végétale) pollue 6000 litres de l'eau douce.
La perte annuelle de ces déchets solides des huileries, à savoir le grignon est de 16 000 tonnes de matières organiques et 21 000 tonnes de matières énergétiques. Ce qui donne l'équivalent de 10 000 tonnes de gasoil, d'après les estimations d'Akli Moussouni qui mène une expertise sur la valorisation des déchets des huileries. Cette expertise menée avec le professeur Frederic Mens, de l'université de Montpellier (France), s'inscrit dans le cadre de l'étude des voies de valorisation des déchets en région centre pour le compte du programme européen Diveco sur la demande de l'Etat algérien représenté par le ministère de l'Industrie.
En attendant les conclusions de cette expertise et leur application, ces déchets des huileries sont déversés directement dans la nature. Les quelques centres d'enfouissement qui sont opérationnels ne permettent pas la récupération des différents déchets. Et leur conception ne prévoit pas des unités de transformation du reste des déchets en énergie.
D'autant plus que le nombre d'établissements reste insignifiant par rapport aux quantités de déchets produits. Ainsi, la plus grande partie est jetée dans des décharges à ciel ouvert. La production des déchets ménagers en Algérie est estimée à 6 millions de tonnes par an. Soit 12 à 15 000 tonnes de déchets ménagers par jour. Et ce, sans compter les déchets industriels. Les résultats de ces Centres d'enfouissement technique (CET) adoptés comme solution laissent à désirer. Comme leur nom l'indique, ces centres servent à enfouir les déchets.
C'est au courant du mois de décembre que le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement a lancé un appel d'offres pour la réalisation d'une unité de valorisation énergétique des déchets de la wilaya d'Annaba. Alors que les Chinois ont réussi à alimenter leur base de vie du chantier de l'autoroute Est-Ouest en Algérie en énergie à base de déchets. Ils ont transformé du fumier en biogaz, au moment où les Algériens continuent à produire des déchets destinés à l'enfouissement, et ce, lorsqu'ils sont collectés dans le meilleur des cas. Le rejet des déchets ménagers et industriels dans la nature a sûrement des effets néfastes sur la dégradation de l'environnement voire la santé de la population.
Cependant, le traitement de ces déchets et leur valorisation ne sont pas pour demain. Des quartiers, des cités voire des villes sont entièrement dégradés. Des odeurs écœurantes annoncent l'entrée de nos villes et villages, ou des groupements d'habitations que les experts n'arrivent pas à classer dans le paysage urbanistique. Pas de plan pour les constructions, encore moins de planification préalable du quartier.
Des routes sont devenues des bars à ciel ouvert
Conséquences ? Des routes très étroites, absence d'éclairage, prolifération des ordures ménagères. Les collectivités n'arrivent pas à assurer le ramassage des ordures, l'une des tâches qui leur restent depuis 2007, date de la limitation du rôle des P/APC. C'est tout le monde qui s'accorde à dire que cette situation qui prévaut depuis des années donne une image rétrograde du pays et freine le développement du tourisme en Algérie. Toutefois, de l'avis d'Akli Moussouni, expert en développement, «la responsabilité première incombe aux autorités. La salubrité de l'environnement, l'exploitation des opportunités économiques, les lois, la force publique, les medias lourds, l'argent ainsi que les moyens de développement relèvent tous, à mon sens, des pouvoirs publics.»
Cet expert estime que la dégradation de l'esthétique de nos villes n'est pas seulement l'œuvre du citoyen qu'on diabolise à chaque fois qu'on ouvre le débat sur l'insalubrité dans les cités. «Les demi-travaux, les malfaçons, les interminables chantiers, l'insalubrité des commerces et des salles d'urgences hospitalières, etc. ne sont pas du seul ressort du comportement du citoyen», considère M. Moussouni. A ce titre, l'Algérien est-il condamné à vivre dans l'insalubrité ? De l'avis de cet expert en développement, il se peut qu'il ait des personnes qui ne respectent pas la réglementation relative au tri et l'évacuation des déchets selon les horaires indiqués. Mais ces personnes finiront pas s'adapter lorsqu'elles seront sensibilisées et motivées. M. Moussouni tire la sonnette d'alarme concernant les voies publiques, les sentiers et les maquis qui se sont transformés en bars à ciel ouvert. Il regrette à l'occasion le fait que «nos stations touristiques soient transformées en zaouïas par le bon vouloir de Monsieur le wali».
Et ce, sans préciser de quel wali où de quelle wilaya il s'agit. Il convient de rappeler que lors de la tenue des états généraux sur l'environnement au mois d'octobre dernier à la wilaya de Tizi Ouzou, il a été proposé l'interdiction de la vente de boissons alcoolisées dans les débits de boisson. En matière de réglementation, cette rencontre qui a vu la participation de 800 intervenants (représentants des institutions étatiques, universitaires et opérateurs économiques) a recommandé de «réglementer et fixer les points de consommation de boissons alcoolisées et réduire ou même interdire la vente de boissons à emporter, et ce, pour contraindre, contrôler et discipliner les consommateurs».
Questionné à propos de cette recommandation, un citoyen de la ville de Tizi Ouzou a qualifié cette recommandation de «spécieuse». Dans le cas où elle entrerait en vigueur, notre interlocuteur juge cette décision d'«illégale». D'autant plus que c'est spécifique à une région. «C'est une fausse solution pour un vrai problème», estime-t-il rappelant que toutes sortes de bouteilles peuvent être sources de pollution pour l'environnement. De plus, la loi interdisant la commercialisation des boissons alcoolisées sur la voie publique existe. «Il n'ont qu'à l'appliquer», suggère ce citoyen. Son ami, par ailleurs, considère cette décision comme une «solution extrême», qui d'après ses dires «ne constitue en aucun cas une solution à l'inconscience et l'incivisme des citoyens». Ainsi, la valorisation des déchets est compromise à plus d'un titre. Même si cela présente un double intérêt, environnemental et économique.


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