A l'issue des travaux des assises sur «les états généraux» du secteur de l'environnement, tenus la semaine passée à Tizi Ouzou, des recommandations ont été émises pour améliorer, voire solutionner définitivement le problème de l'insalubrité dans la région. En dehors de quelque nouvelles propositions pratiques émises, le document de 10 pages, qui comporte une centaine de solutions, insiste sur l'application pure et simple des missions de base des directions comme celles de la DTP (direction des travaux publics), la DUC (direction de l'urbanisme) et les services de voiries communales qui ont été réitérées à cette occasion. Néanmoins, sur le plan sectoriel, face aux opposions qui bloquent les projets de CET (centres d'enfouissement technique) et autres décharges contrôlées, et en vue de localiser d'autres sites de stockage et de traitement des déchets, les participants ont proposé de «redynamiser l'opération de choix de sites de décharges contrôlées dans le cadre d'une commission ad hoc en engageant un processus de concertation avec les comités de villages et les riverains». Par contre, le gros du travail est recommandé aux communes qui devraient, au préalable, être dotées de moyens humains et matériels. Ainsi, il est proposé «d'examiner les reliefs accidentés non cultivés et formant des dépressions qui pourront être comblés par des dépôts de matériaux solides et par la suite rentabilisés». Les grandes villes comme Draâ El Mizan, Boghni, Azazga, Draâ Ben Khedda et Ouaguenoun, doivent être dotées d'EPIC (établissements publics à caractère industriel et commercial) à même de sous-traiter avec le privé, qui sera chargé de la collecte et du transport, de la construction et/ou de l'exploitation de décharges contrôlées, ainsi que des activités de valorisation (centre de tri, recyclage, compostage), tout en mettant à pied d'œuvre des moyens et des dispositifs de nettoiement, comme ceux de la formule «Blanche Algérie». Les APC sont chargées également de réhabiliter les anciens dépotoirs des villages avant de les transformer en déchetteries, dont la gestion serait confiée à des comités de villages ou à des associations écologiques, en partenariat avec les communes, pour en faire des sites pourvoyeurs de matières premières à l'industrie de recyclage et de valorisation des déchets, précise-t-on. Au lieu d'encourager les deux propositions précédentes, les participants à cette rencontre ont proposé, sous le chapitre du secteur de la réglementation, de «réglementer et fixer les points de consommation de boissons alcoolisées, et réduire ou même interdire la vente de boissons à emporter, et ce, pour contraindre, contrôler et discipliner les consommateurs». Ceci afin de régler le problème des bouteilles et des canettes de bières jetées dans la nature par d'incorrigibles personnes. Dans les zones urbaines, il est fait «obligation aux propriétaires de terrains situés à l'intérieur du tissu urbain, de les clôturer, et verbaliser tout contrevenant à cette mesure». Disparue depuis longtemps, la fonction d'agents de nettoiement et des concierges à l'intérieur et au niveau de toutes les cités ou des lieux communs de résidence, sera reconduite. Aussi, la possibilité de procéder au «recouvrement de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM)» sera appliquée. En outre, l'université de Tizi Ouzou n'a pas été mise à l'écart puisque «les sociologues seront associés à la réflexion pour connaître davantage les causes véritables qui ont conduit à ces errements et d'une manière générale à ces actes d'incivisme pour y remédier en conséquence».