Avec une seule station de traitement et d'épuration des eaux fonctionnelle sur toute l'étendue du vaste territoire de la wilaya qui s'étend sur plus de 20 000 km2, moins des deux tiers des eaux usées sont seulement épurées et rejetées vers le barrage de Dahmouni, a-t-on appris de sources responsables au niveau de l'ONA. La seule et controversée STEP de Tiaret, qui a fait couler beaucoup d'encre et englouti beaucoup d'argent, recèle les eaux usées des villes de Tiaret, Aïn-Bouchekif, Dahmouni et Sougueur bien que fonctionnant suivant un process initial décrié mais qui concourt tant bien que mal à la dépollution du barrage destiné principalement à l'irrigation. L'opération devant permettre la réalisation d'un autre équipement pour la déshydratation mécanique est en cours. L'entreprise étant choisie. Selon les responsables de l'ONA, sur les 42 communes de la wilaya, certaines APC rechignent à externaliser l'activité liée à l'assainissement pour la confier à l'ONA. En dépit de cet aléa, l'ONA, s'agissant de l'année 2013, fait état d'«un taux d'épuration de 27,6%, soit 7 870 000 m3 épurés sur un total collecté de 24 millions de m3». La problématique est infléchie du fait d'un surdimensionnement de la station de relevage située à Oued-Ettolba qui, malgré le relevage de pas moins de 3 372 000 m3 d'eaux usées, ne laisse pas moins se déverser sur le cours d'eau menant vers le barrage Ben Khadda plusieurs milliers de mètres cubes d'eau. La wilaya est raccordée à hauteur de 92%. Pour le chef-lieu de wilaya, le taux se situe à 98% et ne subsistent donc que quelques agglomérations à l'instar de la commune de Torrich où il a été noté la présence de fosses septiques. La situation reste aussi préoccupante puisque les réseaux d'assainissement dans 15 des 42 communes de la wilaya ne sont pas gérés par l'ONA, d'où des problèmes de gestion mais aussi de faiblesse dans la récupération de taxes indexées dans les factures établies par l'Algérienne des eaux. Ce qui est un grand manque à gagner. En perspective, «il y a la réalisation de la STEP de Frenda et l'aménagement de trois lagunes» mais «le problème majeur réside dans l'interconnexion entre réseaux d'eaux pluviales et ceux de l'assainissement». Au chef-lieu de wilaya à forte concentration humaine, l'«on n'a pas connu de gros problèmes lors des crues».