Hocine Necib, ministre des Ressources en eau, a effectué, jeudi, en visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Tiaret, où il s'est enquis de la situation des projets réceptionnés et en cours de réalisation, avant de lancer une panoplie d'opérations relevant de son secteur. Tiaret compte trois barrages d'une capacité de plus de 100 millions de m3, des retenues collinaires, 59 forages et 95 réservoirs. Ce qui est prévu, l'eau du dessalement du littoral oranais vers le Sersou, l'alimentation des wilaya des Hauts-Plateaux par la nappe du Sud et de Chett Chergui, réalisation de mini-stations d'épuration dans les communes, dont l'eau sera destinée à l'irrigation des parcelles agricoles. Le ministre a marqué sa première halte au barrage de Dahmouni d'une capacité de 35 millions de m3, affecté pour l'irrigation de plus de 4 000 hectares, avec un volume lâché de 12 540 hm3 durant la campagne. En ce qui concerne l'eau potable, pour une population de 902 674 âmes, M. Abderahmane, directeur de l'ADE, a indiqué que le taux de raccordement est de 90%, soit 812 406 habitants qui ont accès à l'eau ; 17 communes sont gérées par son organisme et le reste, soit 25 communes, est toujours sous la régie communale. Au volet de la production en eau, 24 000 m3/ jour proviennent des eaux superficielles et 90 000 m3 /jour d'eaux souterraines. Les besoins en eau sont de l'ordre de 158 000 m3/jour dont 3 000 pour l'industrie, soit un déficit de 44 000 m3/jour. Tiaret dispose d'un réseau d'adduction de 760 km, alors que celui de la distribution est de 1 460 km. La capacité de stockage est de 121 290 m3/jour, a expliqué le directeur de l'ADE. Lors de cette halte à Mahdia, le wali, Mohamed Bousmaha, a indiqué que la région a bénéficié de trois forages d'une capacité de 3 500m3 alimentés par la nappe de Oued Soussalam (commune de Sidi Abdelghani) en attendant le transfert des forages «morts-nés» réalisés par le HCDS. Cette réalisation a mis fin à la crise du précieux liquide et ce sont 193 982 habitants qui en profitent. A Bouchekif, le ministre a procédé au lancement du projet de la station de relevage des eaux usées de la ville d'un coût de 314 103 367 DA. Le transfert des eaux usées vers la station d'épuration implantée à la sortie de Tiaret sera terminé au plus tard en juillet prochain, selon les instructions de M. Necib ; quatre autres communes seront touchées par des opérations similaires : Oued Lili, Tidda, Nadhora et Aïn Kermess. La commune de Aïn Deheb sera alimentée par la bande verte d'un débit de 12 litres/seconde, soit 1 037 m3 /jour, pour atteindre un taux aux normes nationales. La daïra de Aïn Deheb dispose actuellement d'un volume de 3 370m3 /jour pour une population de 26 613 âmes. Pour Tiaret, le raccordement en eau potable est de 67% et atteindra les 75% dans les prochains jours ; on recense 6 200 fuites réparées durant l'année 2012. Interpellée par les journalistes à propos du lourd dossier de la station d'épuration qui a enregistré des pannes, le ministre a confirmé que l'infrastructure est opérationnelle. Le PDG de l'ONA, Karim Hasni, dans un entretien à La Nouvelle République, a déclaré que la station d'épuration est opérationnelle depuis son transfert au département de l'ONA, quant au conflit opposant la direction de l'hydraulique à l'entreprise Linde, «le problème ne me concerne pas». «Cette infrastructure est en marche et fonctionne à merveille», a indiqué le patron de l'ONA. Comme prévu, la troisième décade du mois de mars, des journées portes ouvertes ou une visité guidée pour les représentants de la presse est inscrite au calepin des organisateurs. Le même organisme à Tiaret, avec une station d'épuration et deux stations de relevage (Aïn Bouchekif ,Oued Tolba), gère 27 des 42 communes que compte la wilaya avec une linéaire de 1 109 km et un volume de 22 millions de m3 collectés, en attendant une extension de la station mise en service en 2003. dans le cadre d'un programme spécial, sont prévues, selon les responsables locaux, la fourniture de quatre groupes de 100 litres/seconde, la pose de conduite en inox et la réhabilitation d'un pont roulant. Au même registre, un groupe électrogène de secours de 400 KVA et le placement des vannes murales d'un diamètre 800 sont programmés comme il est attendu une étude sur le transfert d'une partie des eaux usées vers la station d'épuration, sur 30 km, de Tiaret vers Mechraa Sfa. Pour la réalisation des ouvrages au nombre de cinq à Tiaret-ville, haï Belazreg, Takhamret, Mellakou et Aïn Deheb avec une capacité de globale de 101 000 m3. La délégation s'est ensuite dirigée vers le barrage Benkhedda d'une capacité de 45 millions de m3 qui date de 1935. Avant de quitter Tiaret, le ministre a donné le coup d'envoi de la réalisation d'un petit barrage dans la commune de Guertoufa d'une capacité de 500 000 m3 et d'un autre à Rahouia d'une capacité de 277 000 m3, alors que trois ouvrages seront réalisés à Medrissa, Frenda et Mechraa Sfa d'une capacité globale de 600 000 m3. A propos des projets en cours, ils seront opérationnels avant l'été, a indiqué le ministre des Ressources en eau.