«Les agriculteurs ne sont pas mieux servis à partir du barrage du côté de la rive droite et les quantités déversées restent insuffisantes et interviennent hors du cycle de croissance des plantes», dira le président de l'association des irrigants de la plaine de Dahmouni. «Comme perspectives à moyen terme, la région de Tiaret a besoin d'alimenter ses populations à travers de grands transferts à partir du MAO, depuis la Macta, pour couvrir les besoins des localités nord et même le chef-lieu de wilaya (jusqu'à 100 000 m3/J) et à partir du Grand Sud et de «Chott Echergui» pour approvisionner les communes du Sud et du Sud-est de la wilaya», a annoncé, au terme de sa visite effectuée récemment, le ministre des Ressources en eau, M. Hocine Necib. Le membre du gouvernement, qui s'est enquis de la situation de certaines infrastructures hydrauliques et a procédé à la mise en marche de la station de pompage pour Mahdia, a rencontré des membres de l'association des irrigants de la plaine de Dahmouni. Insatisfait, le président de cette entité a fait savoir au ministre que «les agriculteurs ne sont pas mieux servis à partir du barrage du côté de la rive droite» et que «les quantités déversées restent insuffisantes et interviennent hors du cycle de croissance des plantes». Outre l'irrigation de plus de 4 000 ha de terres, le barrage de Dahmouni, 17 km à l'est de Tiaret, d'une capacité de 42 millions de m3, va servir à alimenter la future raffinerie. En amont, un grand réseau de collecte qui achemine depuis les localités environnantes, appuyé par des stations de relevage, est en cours. Des quantités insuffisantes La station située à Tiaret devant déverser sur la station d'épuration reste sous-dimensionnée et a besoin d'une extension puisque sur les 10 000 mètres cubes par jour prévus, la station n'en pompe que la moitié et laisse filer les mauvaises eaux vers le barrage de Benkhadda, principal pourvoyeur en AEP pour Tiaret, d'où le spectre des MTH. S'agissant de la station d'épuration réalisée par la société allemande LINDE, le ministre et ses subordonnés ont «confirmé sa marche et la levée des réserves» en dépit d'un process qui n'a pas fait l'unanimité et d'une approche équivoque, s'agissant de tout le schéma mis en place en 2002. Son problème, fait savoir le DG de l'ONA (Office de l'assainissement de l'eau), est «purement administratif» bien qu'au fond le dossier de la STEP reste gênant puisque effacé de la visite. «Globalement, fait savoir le ministre en marge d'une conférence de presse, on a besoin de mobiliser avant le mois de ramadhan prochain au moins 13 000 m3/jour pour assurer une couverture relativement bonne en attendant les projets structurants». Evaluée à 44 000 m3/jour, l'eau est distribuée selon des tranches allant de 3 heures par jour à 6 heures tous les trois jours dans certaines autres communes. Au-delà de l'AEP, il y a, ajoute notre interlocuteur, «cinq communes à protéger des inondations et du matériel à pourvoir pour faire face à d'éventuels crues». Cela va de pair, enchaîne-t-il, avec «l'inscription de 4 à cinq autres stations d'épuration, genre jardin filtrant» non sans «établir un diagnostic de la gestion pour pouvoir intervenir là ou il y a urgence ou priorité».