Wafaa, Chaïma, Farid et Khaïra, trois filles et un garçon âgés respectivement de 5, 8, 10 et 13 ans, que nous avons rencontrés dans l'après-midi de ce jeudi 20 février 2014, sur la route reliant la commune de Feraguig à celle d'Aïn Farès, à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Mascara. Ce jour-là, comme le froid était au rendez-vous, les écoliers marchaient plus vite au milieu d'un chemin déserté. Ils ont du mal à cacher leur peur. «On a peur de rencontrer, sur notre chemin de retour à la maison, des voleurs des enfants», a tenté de se justifier Khaïra qui nous a fait savoir qu'elle réside avec ses camarades d'école au douar Sonae, une petite localité relevant de la municipalité de Feraguig. Cette fillette, bien éduquée et timide, qui étudie en cinquième année primaire, nous a révélé que «le trajet entre l'école et la maison est très fatigant, surtout avec ce froid et le poids excessif des cartables». Notre interlocutrice et ses camarades d'école nous ont relaté que «leur transport, le matin, vers l'école du Chahid Djerdjera Abdelkader, sis au douar Benchenane, est assuré». Quant au retour à la maison, le transport scolaire, un service public garanti par l'Etat et financé par le contribuable, n'est pas assuré par l'APC.