Les cris de détresse des familles occupant des immeubles menaçant ruine affluent de partout. C'est le cas notamment des familles demeurant au 8, rue Mohamed Louz à Sidi El Houari. Des murs lézardés, des plafonds qui risquent de tomber à n'importe quel moment, alors que les escaliers sont complètement effrités, sans parler des infiltrations des eaux de pluies durant cette saison hivernale. Ces derniers demeurant à cette adresse, depuis 1969, voient l'état de leur immeuble se détériorer chaque jour un peu plus, au risque de le voir carrément s'effondrer sur leurs têtes et celles de leurs enfants un jour. L'immeuble en question a été sujet à des effondrements partiels à plusieurs reprises. Les locataires affirment que ce bâtiment datant de l'ère coloniale avait été déclaré habitation menaçant ruine depuis l'année 2001, vu son état de délabrement avancé. Le dernier effondrement en date s'était produit le 5 mai de l'année écoulée, peu après 15 heures, où une femme enceinte avait été blessée ainsi qu'une de ses voisines. En attendant leur relogement, toutes ces familles retiennent chaque jour leur souffle et lancent un appel aux services concernés pour intervenir. L'habitat précaire défraye toujours la chronique, puisque ce phénomène continue de prendre de l'ampleur. Il ne se passe pas un jour sans qu'on entende parler d'un effondrement ou d'un effondrement partiel. La majorité des quartiers d'El Bahia est menacée par le risque des effondrements. Les familles victimes de cette situation, elles, ne cessent, et ce, depuis de longues années, de lancer des appels de détresse aux autorités locales afin de trouver une solution à même de les sortir de cette précarité qui hypothèque leur vie et leur avenir ainsi que celui de leurs enfants.