Le chantier lancé en 2010 est toujours à l'arrêt l L'entreprise turque engagée après l'intervention de la wilaya n'a pas mis les «gros moyens». Les souscripteurs de sept communes menacent d'organiser un sit-in lundi prochain. Les promesses faites aux souscripteurs de logements 2684 LSP de Draria n'étaient que des paroles en l'air. Les entreprises appelées à la rescousse pour suppléer Batigec, défaillante, n'ont pas mis les gros moyens. «L'entreprise turque a installé sa base composée seulement d'une dizaine d'ouvriers. Les responsables de cette société nous ont promis de construire un immeuble en 20 jours. Finalement, six semaines après toutes ces belles promesses, les travaux patinent encore. Le chantier est toujours à l'arrêt», s'indigne un représentant des centaines de souscripteurs qui désespèrent de voir le chantier implanté à la périphérie de la capitale relancé. Les souscripteurs issus de 7 communes (Bouzaréah, El Biar, Ben Aknoun, Sidi M'hamed, El Mouradia, Bab El Oued et Oued Koreïch) dénoncent les «faux-fuyants» de l'administration de la wilaya qui «ménage» les entreprises étrangères après avoir été «complice» avec la société algérienne Batigec. «Un cadre de la wilaya a été désigné pour suivre de près le projet à l'arrêt depuis trois ans. Les citoyens ne peuvent pas attendre encore trois ans. La wilaya a accordé toutes les facilités au promoteur public. Batigec aurait pu achever le projet lancé il y a cinq ans ; mais qui l'acculera et qui lui demandera des comptes ? Personne, la wilaya est juge et partie», relève le représentant des bénéficiaires. Les travaux du chantier de Boudjemaâ Temim, lancés en 2008, ont été arrêtés tout de suite après, avant de reprendre en septembre 2010. Batigec a promis une livraison totale du site en 2013, mais à ce jour, 15 bâtiments seulement sur les 93 prévus sur le site sont visibles. «Si on s'en tient au délai contractuel, le projet devait être livré en juin 2013. Les souscripteurs ont tout payé. Leur argent est dans les comptes du maître de l'ouvrage. De qui se moque-t-on ? L'Etat qui devait sanctionner toute société retardataire ne fait rien. Le ministère de l'Habitat, dont le premier responsable, Tebboune, qui a promis de résilier les contrats des promoteurs qui ne sont pas sérieux, laisse faire. L'entrepreneur s'est tout le temps dérobé en invoquant lors d'un PV signé avec le SG de la wilaya des problèmes liés à la déviation d'une ligne électrique moyenne tension à réaliser en souterrain. Il évoquera aussi la déviation d'un collecteur ou même le renforcement de la main-d'œuvre», relève le représentant des citoyens. Et d'ajouter : «Batigec parle de problèmes sur le chantier. Il a affirmé que tous ces problèmes avaient été réglés en 2010 et que 1000 logements devaient être livrés fin 2013. Les ouvriers sont actuellement en grève. Ils ne sont pas payés. Les travaux sérieux ne sont toujours pas engagés ni par les Turcs qui ne mettent pas les moyens ni par les Espagnols qui devaient participer aux travaux.» Un sit-in aura lieu lundi prochain.