Les sanctions prononcées contre les candidats recalés au baccalauréat pour tricherie pourraient être allégées. Dans une déclaration à l'APS, le chef de cabinet du ministère de l'Education nationale, Abdelmadjid Hadouas, a souligné la possibilité, dans certains cas, d'alléger les sanctions contre les concernés après étude de leur cursus scolaire, dont ceux qui avouent avoir triché lors de l'examen. Il a précisé dans ce sens que les recours déposés par les candidats «plaidant innocents» seront examinés avec probité. Une commission de délibération statuera sur les cas, avait affirmé lors du point de presse sur l'annonce des résultats des épreuves du bac et du BEM, animé lundi au siège du MEN, le directeur de l'Office national des examens et concours (Onec), Ali Salhi. Des recours ont été déposés au niveau des directions de l'éducation au lendemain de l'annonce des résultats officiels du bac par des candidats qui déplorent le fait d'avoir été victimes d'une sanction collective. Certains, accompagnés de leurs parents, sont descendus dans la rue pour exprimer leur colère contre la radicalité des mesures prises à leur encontre au moment où ils réclamaient la levée de ces sanctions. D'autres ont demandé l'organisation d'une session de rattrapage de cet examen entaché par la corruption et la fraude collective afin, selon eux, que justice soit rendue. Cette demande a été formulée par l'association des parents d'élèves qui, par la voix de son président Khaled Ahmed, avait appelé les pouvoirs publics à revoir la décision prise par l'Onec. Ce dernier a prononcé des sanctions portant une exclusion de 3 à 5 ans pour les candidats scolarisés et 10 ans pour les candidats libres. 3180 cas de fraude notamment lors de l'épreuve de philosophie pour les classes littéraires ont été recensés, selon l'Onec, et ce, dans 11 centres d'examen situés dans six wilayas.