Les forces de sécurité ont arrêté et embarqué pratiquement tous les manifestants. On a commencé à les relâcher vers 15 heures. Une centaine de personnes se sont rassemblées, ce samedi en face la FAC centrale d'Alger, pour exprimer leur refus à un quatrième mandat du président Bouteflika. « Ni Bouteflika, Ni Toufik », « Algérie libre et démocratique », « 3 mandats ça suffit» ou « pouvoir assassin », ont scandé les manifestants. 09h 50. Les manifestants sont encerclés par un cordon des forces de sécurité et par une grande foule de curieux, visiblement amusés par le spectacle des interpellations qui vient de commencer. Une trentaine de personnes ont été arrêtées et embarquées dans les fourgons de la police. « Il faut que ce pouvoir dégage. On nous a volé notre enfance et notre jeunesse. J'ai 31 ans et je déprime », lance une manifestante. 11h00. Les agents de police redoublent d'agressivité. Plusieurs jeunes femmes malmenées. Les journalistes et les photographes de presse n'échappent pas à la brutalité des policiers qui ont poursuivis les derniers manifestants sur le boulevard Didouche Mourad, en allant vers la Place Audin. Les forces de sécurité ont arrêté et embarqué pratiquement tous les manifestants, soit une centaine de personnes. Elles ont été amenées vers les différents commissariats d'Alger dont celui de Brakai où l'on a transféré 25 personnes, Belfort à El-Harrach et le commissariat de Asslah Hocine à Alger Centre.
Relâchés La police a commencé à les relâcher vers 15 heures. Certains activistes connus par les services de sécurité ont été interpellés avant même le commencement du sit-in. C'est le cas de Djaafer Kheloufi, un jeune journaliste arrêté au niveau de la Place Audin à 9h du matin. Son seul tort est d'avoir fait partie des initiateurs du sit-in contre le quatrième mandat, tenu la semaine dernière devant l'université de Bouzaréha. « Ils (les agents de police ndlr ) m'ont dit que tu es récidiviste », a-t-il indiqué dans une déclaration à Elwatan.com. « Mon seul regret est de ne pas avoir pris part au rassemblement d'ajourd'hui », a confié Djaafer Kheloufi, qui a passé six heures au commissariat de l'ex-Cavaignac.