Dans sa lettre qui devait être remise au président du CC, le mouvement Barakat demande l'application de la loi en ce qui concerne le dossier de candidature de Bouteflika. L'action initiée, ce lundi matin par le mouvement Barakat qui a prévu de remettre une lettre au président du Conseil constitutionnel a tourné court. Les représentants du mouvement Barakat ont été éclipsés par une foule composée de plusieurs dizaines de partisans du candidat Benflis, venu déposer son dossier de candidature.
Vers 11 heures, la police embarque la figure de proue du mouvement anti-4eme mandat, Amira Bouraoui, et le journaliste Mehdi Mehenni qui a tenté de défendre la jeune femme. Quelques minutes plus tard, les agents de police embarquent également Hedda Hezzam, directrice de publication du journal El-Fadjr qui expliquait devant les caméras, les raisons de son opposition à la candidature de Bouteflika tout en exprimant son soutien au candidat Benflis. Empêchés d'accéder au Conseil Constitutionnel, les journalistes Hafnaoui Ghoul et Mustapha Benfodil du mouvement Barkat, se sont contentés de lire leur déclaration à l'extérieur, devant d'autres journalistes. Les représentants du mouvement Barkat, ont été repoussés ensuite par les services de sécurité loin de l'entrée du Conseil Constitutionnel. Amira Bouraoui : Rendez-vous le 6 et 15 mars prochain Dans sa lettre qui devait être remise au président du CC, Barakat demande "l'application de la loi" en ce qui concerne le dossier de candidature de Bouteflika. Se referant à la Constitution et ses articles relatifs aux conditions d'éligibilité des candidats ainsi qu'à l'état de santé du président sortant, Barakat a interpellé le président de la plus haute autorité juridique du pays « de statuer sur le cas de Abdelaziz Bouteflika conformément à ce que dicte la loi ». Vers 12h30 la police relâche les trois personnes interpellées et emmenées au commissariat d'El-Biar. Deux autres personnes du mouvement SOS disparus, ont été également arrêtées puis relâchées par la police, a indiqué Amira Bouraoui, dans une déclaration à Elwatan.com. L'activiste a affirmé que Barakat ne baissera pas les bras et compte organiser un autre rassemblement devant la FAC centrale d'Alger ce jeudi pour dire « non au 4e mandat ». Le mouvement Barakat, ajoute Amira Bouraoui, prendra part ensuite au sit-in auquel a appelé la moudjahida Djamila Bouhired, pour le15 mars prochain à Alger.