Ali Benflis, candidat à l'élection présidentielle du 17 avril prochain, a pris l'initiative d'adresser une correspondance aux membres du Forum des chefs d'entreprises (FCE), afin de leur faire part des principales propositions économiques consignées dans son programme éléctroral. A travers sa missive, dont une copie est parvenue hier à notre rédaction, Ali Benflis exprime son vœu «de partager, avec le Forum des chefs d'entreprises, la stratégie nationale de développement que comporte le projet de renouveau national», qu'il compte proposer, indique-t-il, au peuple algérien, une fois validée sa candidature à la présidence de la République par le Conseil constitutionnel. Ce projet, assure-t-il, «porte l'ambition de bâtir une société des libertés, fondée sur un Etat de droit, garant de la paix et d'une prospérité partagée». Au plan économique, l'ancien chef de gouvernement dit être «conscient que pour réaliser une réelle diversification, nous devons impérativement mettre l'entreprise et les opérateurs au cœur des politiques économiques, libérer les initiatives et consacrer véritablement la liberté d'entreprendre». Il ne s'agit pas là, écrit-il, «de promesses électorales ou de slogans, mais de la conviction qu'en agissant sur les obstacles et les contraintes qui pèsent actuellement sur l'entreprise et la liberté d'entreprendre, nous gagnerons le défi de la croissance économique». Pour y parvenir, le candidat à l'élection présidentielle décline une «stratégie nationale de développement» s'articulant autour «de trois domaines d'actions complémentaires», qui consistent à «libérer les initiatives pour développer les entreprises et créer de l'emploi», «réindustrialiser le tissu économique et l'insérer dans la compétition mondiale» et enfin, à «moderniser l'Etat et les institutions pour une refonte de la gouvernance économique». Dans cet ordre d'idées, note encore Ali Benflis à l'adresse du président du FCE : «Parmi les mesures phare et les engagements que j'ai pris, figurent notamment l'amélioration de l'environnement des affaires, la mise en place du plan Algérie numérique et la simplification administrative, la création de l'Agence nationale de l'entreprise, la modernisation bancaire et financière, les facilitations d'accès au foncier, la réforme fiscale avec l'allégement de la pression fiscale sur les entreprises, ainsi que la modernisation de l'Agence nationale de l'emploi et du code du travail afin qu'il réponde aux impératifs de flexibilité et de sécurité de l'emploi selon les normes du BIT.» Tout en exprimant sa conviction que le Forum des chefs d'entreprises peut apporter sa contribution à la stratégie de développement qu'il prône, Ali Benflis ne manque pas d'assurer en définitive que l'objet de sa présente démarche est d'associer le FCE à une réflexion économique et non de «solliciter son appui» à sa candidature. «Ce n'est ni la motivation de ma démarche ni la conception que je me fais de la politique ou de l'entreprise», insiste-t-il dans son message.