A l'instar des autres entreprises étatiques, le groupe Gipec figurent parmi les entreprises privatisables. Actuellement, ce sont quelque 2500 agents qui assurent le fonctionnement du groupe, alors qu'ils étaient 4500 à sa création. Selon Mustapha Merzouk, le PDG du groupe, Gipec a réalisé 3,6 milliards de dinars en 2005. Cela dit, face au désengagement de l'Etat de la sphère économique, le groupe conçoit cette privatisation « comme un moyen de réaliser la croissance ». « Comme l'Etat ne veut plus investir et que nous n'avons pas les moyens de le faire, nous avons alors sollicité le partenariat », a t-il indiqué, en ajoutant que des appels à manifestation d'intérêts ont été réalisés depuis l'exercice précédent. Pour 4 filiales du groupe (Sacar : société et cartonnerie de Oued Smar, Sofacad : société de fabrication de cahiers scolaires du Dahra, Oran Sacs ainsi que le réseau de récupération), notre interlocuteur a indiqué que son staff est sur le point de finaliser les discussions avec des repreneurs du Moyen-Orient, sans préciser leur nationalité par crainte, dit-il, d'entraves au processus en cours. Pour M. Merzouk, cette privatisation est le seul moyen de sauver la filière papetière en Algérie, d'autant plus, affirme-t-il, qu'« on ne veut pas voir l'ancien mourir alors que le nouveau n'arrive pas ». Ils ne sont pas les seuls à manifester leur intérêt pour la reprise de ces filiales, mais c'est la première offre concrète a estimé le PDG de Gipec, pour qui même des privés nationaux sont intéressés par la reprise de certaines unités liées à l'activité de transformation. Des négociations qui peuvent être concrétisées par des accords d'ici la rentrée prochaine, à en croire M. Merzouk. Cependant, le PDG de Gipec ne désespère pas de ramener à la « raison » les pouvoirs publics, afin d'opter pour une stratégie de sauvetage industriel de la filière papetière en Algérie. Il suggère de maintenir le groupe Gipec, tout en prenant le soin de « l'expurger de toutes les activités définitivement condamnées ». Pour ce faire, il propose entre autres « de maintenir un ensemble d'entreprises jugé économiquement et financièrement viable et a contrario, prononcer la liquidation des autres entreprises structurellement en position de faillite ». Aussi, a t-il indiqué, « l'Etat doit assainir ces entreprises en ramenant leur endettement à un niveau normatif, tout en reconstituant leurs fonds de roulement, et régler le passif des entreprises qui seront dissoutes et financer les plans sociaux induits par cette opération de restructuration organique ». Pour rappel, Gipec possède 13 unités dont 2 complexes de production de papiers impression écriture, un réseau de distribution et un autre de récupération.