Si Tonic Emballage a fait plus parler de ses dettes avec la banque BADR que de ses projets ces derniers mois, il semble que la sérénité soit revenue au sein de l'entreprise qui préfère désormais parler des projets à venir. Le remboursement de la dette contractée par l'entreprise relève du passé, nous dira M. Djerrar, puisqu'un délai de grâce a été donné au géant de l'emballage qui doit négocier un nouvel échéancier avec la banque. Le prêt estimé à 11 milliards de dinars a failli provoquer l'arrêt de tout financement de l'entreprise, que d'aucuns ont vite assimilé à une « Affaire Khalifa bis ». Des investisseurs moyen-orientaux se sont rués pour proposer la reprise de l'affaire. Des offres qui butent sur le niet du PDG de Tonic qui ne semble point emballé par ce genre de sollicitations. Bien au contraire, ce sont d'autres investissements qui sont attendus dans un avenir proche. A ce propos, M. Djerrar dit ne pas comprendre que des investissements aussi lourds et stratégiques que représente l'industrie du papier soient remboursés sur des périodes aussi courtes, alors qu'un financement d'un simple logement est échelonné sur 15 ou 20 ans. Cela dit, ne voulant guère remuer le couteau dans la plaie, il a préféré exhiber ses deux nouveaux : le papier essuie-tout et le papier hygiénique Papillon. Une usine de dernière génération, d'une capacité de production de 28.000 tonnes par an de papier tissu, soit 80 tonnes par jour à base de 100% de papier recyclé sera ouverte avant la fin de l'année. Une deuxième ligne pour la fabrication du papier ondulé est annoncée pour la même période, probablement pour le mois d'octobre, selon le Chargé de communication de Tonic H. Rebahi. Avec ces investissements nouveaux, le PDG promet un bel avenir à l'industrie papetière en Algérie. Et d'affirmer : « d'ici 2007, aucun emballage ne sera importé d'ailleurs, car nous avons désormais des machines redoutables ». Mais outre l'aspect quantitatif, il y lieu de relever la qualité des produits Tonic. A ce titre, le Forum des chefs d'entreprises (FCE) a eu à féliciter cette entreprise pour la « qualité irréprochable et haut niveau de technicité des emballages Tonic ». Selon A.Djerrar, « les emballages Tonic ont permis à des industriels de multiplier par trois leurs ventes en adoptant les emballages Tonic, comme ils aident les produits algériens à l'exportation ».Réparties sur une superficie de 45 hectares, le complexe de Tonic emploie 3500 travailleurs.