«Il faut concrétiser le vrai sens de la formation de la femme au foyer en lui octroyant un métier afin qu'elle contribue au développement local et rural à l'échelle de sa commune», a déclaré, mardi dernier, lors d'un entretien, Mme Bouakline Zohra, présidente de l'association pour la promotion, la formation professionnelle et l'emploi de la commune de Chabat El Ham (Aïn Témouchent). Selon notre interlocutrice, des centaines de femmes sont conscientes du besoin d'apprendre un métier pour améliorer leur situation socioprofessionnelle mais elles rencontrent énormément de difficultés dont la responsabilité du foyer, des enfants, la prise en charge, l'éloignement du centre de formation, qui ne lui permettent pas d'accéder au centre de formation professionnelle. «En principe, selon le plan d'action de l'association, nous veillerons à assurer des formations à domicile pour les femmes en couture, produits d'arts en macramé, en poterie, tissage, initiation à l'informatique et pour la femme rurale, d'autres spécialités à vocation traditionnelle et artisanale dont l'élevage des poules, des lapins, la fabrication du pain traditionnel et la transformation du lait. En somme, nous visons la préservation de nos rationnels métiers, source de notre richesse et de notre culture», a indiqué la présidente. Le second volet d'activité de cette association est l'émancipation culturelle de la femme et des jeunes filles pour une insertion dans la société sachant que la majorité des familles sont conservatrices. Ainsi, elle a organisé des activités artistiques et culturelles au niveau de l'école primaire Ben Badis, participation au salon de la créativité féminine, exposition des habits traditionnels et de la couture moderne. Cette association a besoin d'un local pour élargir son activité. «J'ai demandé aux pouvoirs publics l'octroi d'un local afin que l'association puisse ouvrir des ateliers d'apprentissage allant en complémentarité avec les centres de formations professionnels», conclut Mme Bouakline.