Situation n Plusieurs métiers sont soutenus par le dispositif du microcrédit qui offre entre 30 000 et 400 000 DA aux jeunes. Vingt-quatre sections relatives aux spécialités artisanales liées aux activités de la laine, de la tapisserie, du cuir, de la poterie, du tissage, de la sculpture sur bois et du plâtre ont été introduites, récemment, par le secteur de la formation professionnelle de la wilaya de Naâma en vue de soutenir et de promouvoir la formation de ces métiers. Dans ce cadre, des 1 200 locaux à vocation artisanale en cours de réalisation à travers les communes de la wilaya de Naâma, 478 viennent d'être distribués en étroite collaboration avec l'Ansej au profit des jeunes désirant promouvoir le produit artisanal en voie de disparition, indiquent des responsables du secteur de la formation professionnelle. Cette démarche «contribue à la promotion des métiers artisanaux dont les associations et les femmes aux foyers ne cessent d'œuvrer pour leur préservation grâce à l'aide de la Chambre nationale de l'artisanat qui leur fournit des équipements de tissage», explique-t-on de même source qui relève le problème du manque d'ateliers «posé à plusieurs reprises aux instances concernées par les associations artisanales qui ont reçu des équipements et des matières premières dans le cadre des microcrédits exonérés d'impôts». D'autres difficultés ont été également signalées, notamment l'absence des opportunités de formation pour les artisans et le manque de commercialisation du produit fini entre autres, diront-ils. Face à la régression des métiers traditionnels, la formation artisanale est devenue une priorité pour redynamiser les spécialités précitées en vue de répondre aux besoins du marché local en main-d'œuvre artisanale, explique-t-on. Ainsi, la pratique des métiers a été soutenue par le dispositif du microcrédit qui offre entre 30 000 et 400 000 DA aux jeunes artisans, en plus des métiers à tisser au profit de 498 femmes au foyer. Quatre-vingt-dix artisans de la wilaya de Naâma ont bénéficié ces deux dernières années d'équipements au titre du fonds de promotion artisanale dans les zones rurales, estime-t-on auprès des responsables de l'antenne de Naâma. Cette opération a été accompagnée par la distribution de 50 équipements en 2006 pour les artisans surtout les femmes au foyer (couture, broderie, lainage, tissage). Ces équipements sont utilisés dans la poterie, la fabrication des paniers en nattes d'alfa, les bijoux traditionnels, le cuir, le décor, les armes traditionnelles et la sculpture sur bois. Certains métiers qui ont disparu ont été programmés pour être relancés au titre de conventions signées entre les artisans et la chambre des métiers en plus du calendrier d'apprentissage du secteur de la formation professionnelle. La wilaya de Naâma a recensé plus de 490 artisans inscrits au titre de la carte du secteur de l'artisanat contre 800 artisans qui pratiquent leurs activités sans être recensés. Les centres de formation professionnelle doivent être dans ce cadre, disposés à redynamiser les métiers surtout ceux liés au monde agropastoral en vue de les préserver, soutient-on.