Les protestataires revendiquent «une reconnaissance officielle» et des indemnités comme cela a été promis par les autorités militaires du pays. En outre, ils demandent une prime mensuelle et l'accès aux soins dans les centres de santé relevant de l'institution militaire. Les ex-rappelés de l'Armée nationale populaire (ANP) durant la période allant de 1995 à 1999 et relevant de diverses régions de la wilaya de Bouira reviennent à la charge. Hier, après un sit-in de plusieurs heures devant le siège de la cité administrative, où ils ont refusé d'être reçus par le chef de cabinet du premier magistrat de la wilaya, les rappelés de l'ANP pendant les années du terrorisme ont improvisé une marche jusqu'au secteur militaire. «Notre situation ne s'est pas s'améliorée. Nous attendons une réponse du vice-ministre de la défense nationale auquel nous avons remis, dimanche dernier, une requête portant nos revendications», a déclaré le porte-parole de ce mouvement. Selon ce dernier, le ministère de la défense nationale a estimé que les points contenus dans leur requête ne sont pas des revendications mais tout simplement des droits. Durant la marche, des slogans ont été scandés. «Nous sommes des héros, pas des terroristes», «Donnez-nous nos droits», «Nous sommes des ex-rappelés de l'ANP et non des mercenaires». L'hymne national et d'autres chants patriotiques ont été entonnés par les marcheurs qui ont sillonné les principales artères du chef-lieu de wilaya. Trois délégués ont été reçus par les responsables militaires locaux. «Nous demandons nos droits depuis 1995 et à ce jour, nous n'avons rien reçu. Nous sommes venus aujourd'hui devant le siège de la wilaya de Bouira et le premier responsable de l'exécutif refuse de nous recevoir. Nous avons combattu le terrorisme et ramené la paix», dit un rappelé. Quant à leurs revendications, les ex-rappelés de l'Armée nationale populaire ne cessent de demander que les hautes autorités de l'Etat reconnaissent leurs sacrifices. Ainsi, ils réclament de bénéficier des clauses de la réconciliation nationale et les indemnisations morale et matérielle comme cela a été promis par les autorités militaires. En outre, les ex-rappelés demandent une prime mensuelle et les facilités de soins dans les centres de santés relevant de l'institution militaire.