Les gardes communaux contractuels avec l'Armée nationale populaire (ANP) reviennent à la charge à Bouira. Ils étaient, hier, des dizaines à répondre à l'appel de leur coordination nationale qui a prévu des sit-in dans 17 wilayas, pour demander aux autorités du pays, en l'occurrence le ministère de la Défense, de prendre en charge leurs doléances. «Plus de 400 gardes communaux contractuels avec l'ANP, qui ont été mis en retraite, n'ont pas perçu leur pensions depuis quatre mois», affirme un membre de la coordination nationale. Ce dernier souligne que même la prime de départ en retraite de 10 000 DA accordée auparavant par la délégation de la garde communale, ne leur a pas été versée depuis qu'ils ont rejoint le corps de l'ANP. Ainsi, le coordinateur a indiqué qu'actuellement près de 400 dossiers de gardes communaux sont bloqués au niveau de la CNR. En outre, les gardes communaux contractuels avec l'ANP et ayant été mis en retraite affirment ne pas avoir bénéficié des avantages au même titre que les militaires. «Depuis plus d'un an et demi que nous travaillons avec l'Armée nationale populaire, nous n'avons bénéficié d'aucun privilège, notamment en matière de soins. Nos droits qui sont pourtant garantis par le décret présidentiel n°11-265, nous ne les avons pas», ont-ils souligné. Ils ont réclamé aussi d'être assurés pour les 24 heures de travail qu'ils effectuent aux côtés des militaires. «Vous devez savoir que nous ne sommes assurés que pour 8 heures, alors que nous travaillons 24h/24 et nous n'avons qu'une journée de repos après six jours de travail», notent-ils. Ils demandent également que le droit au logement leur soit garanti. La reconnaissance des sacrifices du corps de la garde communale durant les années de terrorisme est une revendication majeure sur laquelle la coordination n'a de cesse d'insister. «Nous demandons aux hautes autorités du pays de reconnaître les sacrifices des gardes communaux qui ont bravement combattu le terrorisme», ont-ils réclamé. «Mais aujourd'hui, les terroristes qui ont mis le pays à feu et à sang pendant deux décennies sont mieux estimés et respectés que les gardes communaux. On n'a jamais entendu le Président parler de nous», regrettent-ils. Un grand rassemblement est prévu pour demain à Bouira. En plus des éléments qui sont en retraite, plus de 400 autres gardes communaux travaillent encore aux côtés des militaires dans plusieurs régions de la wilaya de Bouira.