A Adrar, où il a animé un meeting la veille et rencontré les notabilités locales, ou à Ouargla où il a prononcé un discours devant un millier de personnes au centre culturel Moufdi Zakaria de la ville, le candidat libre Ali Benflis a défendu l'idée d'un nouveau découpage administratif comme solution aux problèmes que vivent les citoyens Algériens. Pas seulement, pour lui «il n'y a pas une autre solution que celle d'élire des représentants et des responsables légitimes». «Je mettrai fin à la fraude électorale», a promis le candidat. «Les Algériens ont chassé le colonialisme pour vivre libres ! Si vous m'élisez le 17 avril prochain, vous n'élirez pas ma famille, ni mes enfants ou mes proches», a dit Ali Benflis à l'adresse de l'assistance, faisant allusion à la gestion du président sortant. C'est à partir de Ouargla que le candidat envoie un message à Ghardaïa, où il animera un meeting le week-end. «La responsabilité de l'Etat est entière dans ce qui se passe dans cette région du pays», a tranché l'orateur qui plaide pour «un Etat moderne qui garantira la pleine citoyenneté, anticipera sur les crises et assurera la protection des biens et des personnes». «C'est la gestion par la manipulation qui fait durer les problèmes de Ghardaïa», a indiqué Ali Benflis qui a promis de «régler définitivement» les problèmes qui se posent pour les citoyens de Ouargla et El Oued non seulement en termes de développement mais aussi pour l'environnement. «Ils ont été incapables de trouver des solutions aux préoccupations des Algériens pendant 15 ans et ils demandent aujourd'hui une rallonge de 5 ans. Disons-leur : non !», a déclaré Ali Benflis en émettant de très fortes critiques sur bilan du président candidat qu'il considère comme étant nul. «Cela fait dix ans qu'ils promettent une nouvelle ville à Hassi Messaoud. On ne l'a pas vue sortir du sol mais on a interdit aux citoyens de construire, de faire des expansions de leurs habitations. On a tout bloqué !» a-t-il critiqué avec force. «Avec moi, enchaîne Ali Benflis, il n'y aura pas de nouvelles villes, le projet dont ils n'ont pas cessé de parler c'est pour dilapider finalement les richesses du pays.» Préconisant le développement pour tous et le partage équitable des richesses du pays, en lançant une véritable entreprise de développement par l'agriculture, l'industrie et le tourisme, l'ancien chef de gouvernement a profité de l'occasion pour tirer à boulets rouges sur le projet de la loi sur les hydrocarbures de 2005. «C'est une loi antinationale», a précisé l'orateur, soulignant que le pays a échappé au bradage des richesses du sous-sol algérien. «Je ne veux pas insinuer par-là que je vais chambouler les relations de l'Algérie avec le reste du monde, mais que chacun défende les richesses de ses enfants : c'est ce que moi je ferai sans concession». «Notre pays, a indiqué par ailleurs l'orateur, regorge de richesses et d'énergies alternatives». «Le soleil d'Adrar peut éclairer toute l'Algérie et être exporter. Pourquoi ne l'a-t-on pas exploité ?» s'est-il étonné. Ali Benflis est revenu sur le sujet de la corruption. Pour lui, la loi portant la lutte contre la corruption est un encouragement pour la corruption, puisque «celui qui vole un centime et celui qui vole un milliard de dollars sont sanctionnés de la même manière». «Ce n'est pas le privilège de la juridiction qu'on a instauré mais le privilège tout cours», allusion faite bien évidemment à Chakib Khelil. «Cette loi, je vais la froisser !» s'est-il écrié. «L'Algérie est un pays riche mais on a appauvri le peuple en dilapidant ses biens», a-t-il dénoncé. Ali Benflis, qui a promis d'apporter des solutions aux chômeurs de la région et qu'il a défendus en les soutenant dans leur droit de revendiquer : «C'est quoi cette main de l'étranger qu'on évoque à chaque fois que les Algériens demandent leurs droits?», s'est engagé à régler définitivement la question de l'eau potable qui fait tant souffrir les Ouarglis.