Les locaux de ce marché sont destinés à la résorption du tissu de l'informel qui sévit dans la localité de Boumati. Depuis son lancement il y a quelques mois, le chantier d'un nouveau marché couvert dans la localité de Boumati, dépendant de la commune d'El Harrach, avance à petits pas. Selon le premier responsable de la commune, l'avancement de ce projet tant attendu par la population n'est qu'à 10%. «Nous n'avons aucun contact avec Batimetal, entreprise chargée de la réalisation de ce projet. Ce sont la circonscription d'El Harrach et la direction du commerce qui se chargent du suivi des travaux», déclare notre interlocuteur. Les locaux de ce marché, qui comportera 3 étages, dont le premier sera cédé aux marchands de fruits et légumes, le 2e aux commerçants de vêtements et de produits de toilette et cosmétiques et le dernier aux meubles et à l'électroménager, sont destinés à la résorption du tissu de l'informel qui sévit dans la localité de Boumati. Selon notre interlocuteur, même la liste définitive des bénéficiaires n'est pas encore établie. «Jusqu'à maintenant, nous n'avons que des listes provisoires établies par la DCP et l'Association des commerçants de Boumati. Pour éviter de faire des distributions aléatoires, nous comptons faire appel aux comités de quartier afin qu'ils nous fournissent les listes réelles des commerçants informels qui résident dans notre commune. Ils sont prioritaires», ajoute-t-il. Pour rappel, dans sa dernière déclaration, le wali délégué d'El Harrach a rassuré les commerçants et les habitants de Boumati et leur a promis que le projet sera réceptionné après le mois de Ramadhan. Selon les habitants du quartier, le problème du marché informel de Boumati, ne se résoudra pas aussi facilement. «Ce serait trop beau d'y croire, s'exclame Rédha, un quadragénaire natif de Boumati. Il y a toujours de nouveaux étals qui sont érigés chaque jour. Les propriétaires n'accepteront jamais de quitter les lieux sans qu'on leur donne leur part du gâteau. Sachant que, par mesure de sécurité, la plupart d'entre eux sont armés, je vous laisse le soin d'imaginer le résultat d'une colère collective de ces commerçants venant des quatre coins d'Alger et de l'Algérie». En effet, plusieurs commerçants dans ce marché confirment la détention par certains d'eux d'armes blanches dont, entre autres, des sabres. En plus de cette insécurité qui y règne, ils déclarent attendre avec impatience ce nouveau marché couvert et sortir des ces lieux anarchiques et extrêmement insalubres. De son côté, l'Ugcaa, représentée par son porte-parole Hadj Tahar Boulenouar, demande l'ouverture du marché de gros qui a la capacité d'absorber une grande partie des chômeurs qui ne trouvent que les étals de fortune pour gagner leur vie. «Nous avons aussi proposé la réexploitation des anciennes galeries et Souks El Fellah, fermés depuis belle lurette. Cela économisera du temps et beaucoup d'argent à l'Etat», conclut le porte-parole de l'Ugcaa.