Un important déploiement des forces de sécurité a été observé, hier, sur les principaux axes du centre-ville de Ouargla, notamment le siège de la wilaya sis à avenue El Haoues, ainsi que la maison d'hôtes concomitante, Dar Diaf. Une centaine d'agents antiémeutes munis de casques, de gourdins et de gaz lacrymogène ont pris place sur ces axes à la mi-journée, en prévision de tout dérapage du sit-in non-stop organisé depuis plus d'une semaine par les chômeurs en face du portail principal de la wilaya. La marche à laquelle ont appelé les chômeurs diplômés organisés en association via les réseaux sociaux, n'a finalement pas eu lieu au niveau du Souk El Hedjar où le mouvement commercial s'est maintenu dans le calme et la quiétude qui caractérisent les abords du ksar de Ouargla au moment où une cinquantaine de chômeurs maintenaient leur rassemblement non-stop en face du siège de la wilaya. La semaine a été ponctuée par l'organisation, dimanche matin, d'une tentative de suicide collectif. Une vingtaine d'exclus des listes d'embauche de l'ENTP ont réédité le blocage de la route, prenant en otage deux camions de transport des hydrocarbures qu'ils ont menacé d'incendier et prenant également en otage des dizaines de citoyens bloqués à bord de leurs véhicules. Les responsables de l'ENTP ont cédé face aux délégués des chômeurs à qui promesse a été faite de prendre en charge leurs doléances. D'autres chômeurs de Beni Thour, Sidi Boughoufala, Bala, Boumada, Haï Bouzid bloquent régulièrement l'artère principale de la ville de Ouargla, sur la RN49, en face même de la sûreté de la wilaya de Ouargla pour réclamer leur quota de postes d'emploi et la création d'un énième bureau, en allant jusqu'à Hassi Messaoud, pour exiger notamment l'ouverture d'un bureau de l'Awem dans le quartier central de Beni Thour et de préférence à Sidi Ahmed Belabès. La rue bouillonne, les chômeurs veulent une concrétisation des engagements du gouvernement, beaucoup d'entre eux estiment qu'il faut continuer à faire pression sur l'administration et la majorité des chômeurs sondés dernièrement cèdent au désespoir estimant que rien n'est fait pour que la situation change.