Les citoyens de Hassi Delaâ, une commune située à quelque 130 kilomètres au sud de Laghouat, en ont assez de voir les dirigeants de leur municipalité ne rien faire pour régler leur problème d'eau potable. En effet, cela fait plus de deux ans qu'ils ne peuvent pas consommer l'eau du robinet par crainte de maladie à transmission hydrique. Une eau infecte et nauséabonde a coulé, en 2012, dans les robinets des habitants du boulevard Benmouiza Hadj Ben Lakhdhar, dans la localité de Hassi Delaâ. Le réseau d'égouts et celui de l'alimentation seraient défaillants et les eaux usées pénétraient dans les canalisations d'eau potable. Cet état de fait s'est produit lorsqu'un réseau d'assainissement des eaux usées a été endommagé il y a deux ans lors de travaux. Mais ces derniers sont toujours en cours, nous ont indiqué des citoyens. Alertés par quatre habitants, les services de la commune ont procédé à la déviation, à titre préventif, des conduites d'eaux usées qui se déversent directement dans la nature. Les citoyens concernés craignent que les travaux de réfection du réseau défectueux traînent et s'éternisent, ce qui les mettrait dans une situation peu enviable et très embarrassante. Cela, en plus des risques de prolifération des maladies à transmission hydrique (MTH). A ce problème s'ajoute le piteux état des routes pleines de nids-de-poule et de crevasses. «A ce jour, on ignore encore si l'eau du robinet peut être consommée, si l'on peut s'en servir pour prendre une douche ou même pour abreuver les animaux domestiques. On veut être officiellement rassurés», insistent des habitants de Hassi Delaâ.