Mohamed Saïd, coordinateur régional et membre du conseil national du parti Jil Jadid, a été arrêté hier à El Eulma, dans la wilaya de Sétif, à la suite d'une plainte déposée par le président de cette APC. Soufiane Djilali, président de cette formation, s'est élevé contre cette arrestation qu'il qualifie d'«abusive» et de «non-sens». «Notre élu est accusé d'avoir levé la main sur le premier magistrat de cette commune et de lui avoir manqué de respect. Il est reproché à Mohamed Saïd de s'être attaqué au maire dans l'enceinte même de l'APC. Ceci est faux. Il s'agit d'une simulation pure est simple», dénonce Soufiane Djilali. Le porte-parole du parti, M. Sakhri, est convaincu que cette affaire a été «préfabriquée» et «montée» de toutes pièces dans l'unique but de porter atteinte aux opposants du 4e mandat pour Bouteflika. «Un élu du RND et l'autre du MSP, présents sur les lieux de l'altercation, ont témoigné en faveur de notre militant. Ils ont affirmé qu'il n'a, à aucun moment, frappé le maire. En dépit de ces témoignages, le procureur décide d'emprisonner Mohamed Saïd», s'indigne Soufiane Djilali, qui pense qu'il s'agit là d'une campagne d'intimidation contre ceux qui critiquent les partisans de Bouteflika et qui se prononcent contre un autre mandat pour un candidat absent de cette campagne. «Notre cadre est accusé d'appartenir au mouvement Barakat et, de ce fait, il est à leurs yeux un agitateur et une menace pour le quatrième mandat. Ceci est infondé», précise le patron de Jil Jadid, qui a décidé de ne pas se taire et de suivre de près les rebondissements de cette affaire. Soufiane Djilali, qui a vu son entretien sur une chaîne privée censuré, s'attend au pire mais ne va pas baisser les bras.