Kedida, Ouled Belaziz, Kedadr, Ouled Saada, Makerouha, Tebouda, Azaïzia, Ouled Moussa sont des douars de la zone éparse de Kalaa, commune dépendant de la daïra de Yellel et sise à quelque 45 km du chef-lieu de la wilaya. Les habitants de ces localités rurales se plaignent de leurs pénibles conditions de vie. Ainsi, l'on évoque surtout les galères qu'ils endurent pour s'alimenter en eau potable et l'on cite aussi les difficultés qu'ils rencontrent durant leurs déplacements. Au sujet de l'eau, ce sont surtout les habitants de Ouled Saada, soit quelque 200 foyers, qui sont totalement privés de cette précieuse denrée et sont contraints de recourir à leurs bêtes pour aller s'en approvisionner alors que la saison des grandes chaleurs pointe déjà à l'horizon. «Durant chaque été, nous vivons l'enfer», a tonné un citoyen qui n'a pas omis de souligner aussi : «Même nos enfants seront mobilisés durant leurs grandes vacances pour la corvée de l'eau». Bent Meliani, une des importantes agglomérations de la commune, souffre elle aussi de la dégradation de son réseau d'AEP devenu vétuste et impuissant pour alimenter sa forte population. Même celui de l'assainissement est défaillant, a-t-on appris. Concernant les routes, il semble que tout le tissu est défectueux. L'on cite, à titre d'exemple, le chemin de Beni Chograne qui relie plusieurs douars au chef-lieu de la commune sur une distance de 12 km. Réalisé en 2002, «ce tronçon s'est dégradé et sa réhabilitation est plus que nécessaire, surtout qu'il reste névralgique pour les ruraux», a renchéri un habitant. Les chemins de Beni Hachem (2,5 km) et le CW 12, reliant Makerouha à Ouled Banaziz en passant par Kedadra sur 4,5 km, sont aussi dans un piteux état et leur réaménagement est fortement réclamé pour tout le bien d'une importante population paysanne. «Nous sommes sérieusement pénalisés par la dégradation de ces routes, notamment en cas d'évacuations urgentes», s'est exclamé un habitant avant d'ajouter : «Pour rejoindre leurs établissements scolaires respectifs, une grande partie des scolarisés issus du monde rural est contrainte de faire un contournement de pas moins de 23 km alors que la réalisation d'un simple gué réduira la distance au 10ème, soit un peu plus de 2 km seulement, pour permettre aux élèves de rejoindre rapidement leurs établissements sis à Kalaa Jedida, dit Bezrraq». Il a aussi parlé du tronçon reliant le vieux Kalaa au Berraq qui, disait-il, quoique dégradé, demeure vital pour la population, notamment au lendemain de l'inauguration d'une polyclinique. Même son de cloche pour les bambins scolarisés où une grande partie d'entre eux effectue quotidiennement une marche de 6 km en aller et retour pour rejoindre le groupement scolaire sis, de surcroît, dans le territoire d'Aïn Rahma, une autre commune. «La commune dispose de 4 bus en mauvais état. Ne pouvant répondre à la forte pression des apprenants, elle les consacre uniquement pour le transport des collégiens et des lycéens», a lancé un parent d'élève. En dépit de ces souffrances, la population rurale n'a pas manqué de plaider pour un programme spécial et spécifique pour le vieux Kalaa, le chef-lieu de la commune, et pour l'agglomération dite «Douba».