L'association Cheikh Belhaddad de Seddouk et l'association Issoulas de Seddouk Oufella en collaboration avec le comité des fêtes de l'APC ont organisé, mardi dernier, les festivités commémoratives du 143e anniversaire de l'insurrection d'avril 1871. Plusieurs activités sportives et culturelles ont été au programme auquel ont pris part les joueurs et dirigeants du RCS, club local crée 1947, pour rendre un vibrant hommage à leurs compagnons sportifs disparus. Des compétitions sportives et des tournois ont été organisés à l'occasion. Après une visite guidée et le dépôt d'une gerbe de fleurs au mausolée de cheikh Aheddad où reposent les ossements du chef spirituel de la tariqa rahmania et ses deux fils transférés de Constantine le 5 juillet 2009, une conférence a eu lieu dans l'après-midi à la salle des fêtes de la commune. Le professeur Djamil Aissani s'est penché, lors de sa communication, sur les documents et manuscrits de cheikh Aheddad et de ses élèves et adeptes de la tariqa rahmania. «Plusieurs recherches ont été effectuées pour glaner les manuscrits et documents de références mais qui demeurent encore insuffisantes. Nos archives sont toujours en France», regrette le conférencier qui loue la dimension culturelle du cheikh. Le procès de Constantine a été un autre thème d'une conférence animée par MM. Aissani, Battache Ali et Idir Hachi qui prépare sa thèse de doctorat sur le sujet. «Sur 213 inculpés lors du procès, seuls 114 étaient présents dont 104 contraints à l'exil à la Nouvelle Calédonie. Cheikh Aheddad quant à lui a été condamné à cinq ans de prison en dépit de son âge et son état de santé», dira M. Battache en soulignant que l'administration française avait tenté de dépolitiser le procès en accusant les prévenus des faits qui relèvent de droit commun.