Ouargla-ville a enregistré un taux de participation de 44,23%. A 8h, tous les signes d'une journée chômée payée étaient apparents. Alors que la capitale de la contestation des chômeurs vit quotidiennement au rythme de la protestation, avec une menace de suicide collectif à l'essence pas plus tard que mardi matin, la matinée du 17 avril présente tous les signes d'un calme presque suspect. Les chômeurs vont-ils voter ? Ils se planquent pour le moment, alors que Ibek Ag Sahli, le coordinateur général de la CNDDC, dément toute volonté de la part des chômeurs d'organiser une quelconque manifestation en cette journée de vote. «Nous sommes des citoyens normaux et nous tenons à ce que cette journée se passe dans le calme et la sérénité», a-t-il affirmé. Midi, les artères de la ville sont encore plus vides que le matin, hormis quelques jeunes internautes qui vaquent à leur connexion vu la rupture de la liaison internet chez beaucoup de particuliers depuis le début de la semaine avec le passage au MSAN. Indifference Ouargla-ville enregistre le taux de participation le plus bas avec seulement 3,80% d'électeurs ayant pris le chemin des bureaux de vote. Le nombre de participation au niveau de la wilaya ne dépasse guère les 6,17%, soit à peine 18008 électeurs sur les 296 647 que comptent les 21 communes de la wilaya. Le chiffre le plus élevé a été enregistré dans la commune de Bennaceur à 200 km de Ouargla où on a recensé 12,37%. Les représentants des candidats n'ont pour le moment émis aucune réserve sur le déroulement du scrutin, après une tournée matinale au chef-lieu de wilaya, la délégation d'observateurs internationaux, dont deux de la Ligue arabe et trois de l'Union africaine, s'est rendue à Hassi Messaoud. A rappeler que Ouargla compte 274 centres de vote, 641 bureaux et deux bureaux itinérants à Rhourde El Baguel et Berkaiez à la frontière algéro-tunisienne sud et où un taux de participation de l'ordre de 27,67% a été annoncé à 11h. Les électeurs se font rares, surtout parmi les jeunes. Indifférence ou scepticisme ? Les jeunes ne bronchent pas pour le moment. Alors que le bureau de vote d'Ibn Rochd, dans le quartier huppé de La Silice, connaît une bonne affluence matinale, une tournée dans les centres de vote de Beni Thour et Boughoufala, quartiers populaires du centre-ville, montre l'étendue de l'abstention. Jusqu'à midi, la foule ne prête pas main-forte aux candidats.
