Dans communiqué de presse rendu public mercredi, le comité national pour la défense des droits des chômeurs «condamne vigoureusement le discours diffamatoire soutenu par des chaînes de télévision privées ainsi que certains candidats à la présidentielle». Ce sont en fait une série de déclarations publiques lors de la campagne électorale ou des talk-shows politiques organisés à travers les médias, prenant à partie Tahar Belabès, l'ancien coordinateur national de la CNDDC ainsi que l'actuel, à savoir Abdelmalek Ibek les impliquant directement dans la tension politique actuelle qui a suscité cette réaction de la CNDDC. Son communiqué dénonce en effet «les attaques médiatiques s'apparentant à une incitation directe à la violence verbale et physique contre les leaders du mouvement des chômeurs dans une énième tentative de déstabilisation et de provocation politique». Réitérant sa position par rapport à la présidentielle qualifiée de non-événement pour la CNDDC, le conseil national de ce mouvement se dit à équidistance des six candidats et déplore que la lutte pacifique pour le changement démocratique dans le pays et particulièrement le mouvement des chômeurs qui «a donné toutes les preuves de son intégrité morale et son ancrage national escomptant une vraie démocratie garantissant les droits civiques de tous les Algériens», déclare Abdelmalek Ibek qui se dit choqué par autant d'aversion, notamment de la part de Louisa Hanoune qui, «la première, s'est attaquée à notre comité et son leader depuis la Milyonia de 2013 et non contente de s'être trompée sur notre compte elle a refusé de s'excuser et nous a traités de tous les noms impliquant des militants pacifiques dans le terrorisme international, le séparatisme et l'intelligence avec des ONG». Reportant à après l'élection présidentielle un sit-in devant le tribunal de Ouargla censé interpeller et prendre à témoin le procureur général de la République territorialement compétent quant à ces dépassements et accusations infondées et sans preuves tangibles, le conseil national de la CNDDC prend à témoin l'opinion publique quant à «la demande transmise aux deux chaînes privées Ennahar et Numidia News pour assurer le droit de réponse prévu par la réglementation dans le même espace dévoyé aux attaques contre le comité et ses membres dans le délai imparti par la loi, à savoir 8 jours». Cette réaction à la cabale médiatique menée contre la CNDDC n'est pas la seule puisque de nombreux membres du mouvement associatif, d'anciens délégués des chômeurs ayant participé aux négociations avec Daho Ould Kablia, ex-ministre de l'Intérieur au lendemain de la manifestation du 14 mars 2013 ainsi que des délégués de quartiers ont manifesté leur refus de «l'instrumentalisation des médias pour livrer les opposants au pouvoir actuel et les protestataires de tous bords à la vindicte populaire dans la conjoncture politique- actuelle».