Les habitants du village Tellis se sentent oubliés par les responsables locaux et réclament leur part de développement. Le seul chemin qui mène au village est celui qui le relie à la RN 68. Cette route est une piste non bitumée depuis son ouverture durant les années 80 par les services des forêts. «Nous éprouvons des difficultés pour rejoindre nos habitations en hiver», tempête un villageois avant d'ajouter : «Les responsables qui se sont succédé à la tête de l'APC nous ont promis, tous, de goudronner ce tronçon routier, mais en vain». «Ils viennent ici juste durant les campagnes électorales», a-t-il enchaîné. Ce village où l'agriculture est la seule activité des habitants, n'est pas encore raccordé au réseau d'assainissement. Les villageois continuent à creuser des fosses septiques pour évacuer les eaux usées. Ces rejets menacent mêmes les terres agricoles dudit village qui enregistre une hausse notable d'habitants ces dernières années. En outre, le village n'est pas doté d'éclairage public. «Les lampadaires placés par l'APC depuis plusieurs mois ne sont toujours pas réparés ou remplacés», précise encore notre interlocuteur. En sus de cela, l'APC n'a pas affecté des bus de ramassage scolaire aux collégiens scolarisés dans des établissements du chef-lieu communal. Ils parcourent une distance de trois km pour rejoindre les bancs de l'école. Les parents d'élèves scolarisés à l'école primaire Arkoubi Mohamed se trouvant à proximité du la RN 68 ont, dans une missive adressée au wali, réclamé la réalisation de ralentisseurs afin d'éviter des drames routiers comme celui qui s'est produit il y a une vingtaine de jours et qui avait failli mettre un terme à la vie d'une fillette.