Les habitants du village Takhribt à l'ouest de la commune de Maâtkas vivent dans des conditions très difficiles. Le village éparpillé en bourgs et hameaux est isolé du reste de la localité. L'unique route ceinturant le village est difficilement accessible aux automobilistes tant en hiver qu'en été. Elle est goudronnée à moitié. En plus de cela, elle n'est pas reliée au CW148 situé à proximité du village. La vie dans ce village devient de plus en plus ardue pour les jeunes villageois qui pour la plupart sont rongés par le chômage et l'oisiveté. La localité est dépourvue d'un foyer de jeunes pouvant abriter cette masse juvénile avide de moyens de distraction. Ainsi, ils demandent aux autorités locales de se pencher sur leurs préoccupations pour leur trouver des solutions. Pour se déplacer, les rares travailleurs et autres écoliers ou les simples citoyens, mettent beaucoup de temps pour rejoindre le chef-lieu communal ou le lieu de travail, et ce en parcourant des kilomètres à pied. Ceci est difficile particulièrement pour les personnes âgées et les enfants. Cette contrée n'est pas desservie par le transport public ou par les fourgons des particuliers. « C'est vraiment épuisant de parcourir cette colline à pied. Le transport public fait défaut. Même nos enfants scolarisés vivent ce calvaire pour aller au collège d'Ighil Aouène ou aux lycées de Maâtkas. L'APC n'assure pas le ramassage scolaire à partir du village », dit un citoyen. Outre ces problèmes, les citoyens rencontrent des contraintes pour rallier la mairie, la poste ou le centre de soins. Toutes ces institutions de l'Etat sont situées loin du village. La seule infrastructure implantée au village Takhribt n'est autre qu'une école primaire de quatre salles de classe. Elle est construite loin des habitations. Les écoliers s'y rendent en marchant en hiver comme en été sur une distance de 2 km. Sur un autre plan, un terrain jouxtant la route risque l'affaissement depuis longtemps et entraînerait avec lui quatre habitations. Les familles vivent la peur au ventre en raison de ce danger lancinant. Pour cela, la construction d'un mur de soutènement ou la pose des gabions pour préserver les quatre habitations de l'effondrement. Le comité du village a maintes fois attiré l'attention de l'APC sur les risques d'éboulement du sol à tout instant en cette période hivernale. Les problèmes rencontrés par les villageois sont multiples. La collecte des ordures ménagères n'est pas assurée par les éboueurs de la commune. Les habitants soulèvent en outre la vétusté de la conduite AEP alimentant le village. Le débit devient de plus en plus insuffisant pour une région qui s'accroît, surtout pendant la période des vacances. En plus des problèmes rencontrés par les villageois, l'éclairage public n'est pas totalement fonctionnel. Son extension est souhaitée. Les villageois demandent également l'extension du réseau d'assainissement car les bouches d'égout déversent non loin des habitations.