Quel progrès ! Alors que nous attendions les cent carrefours dotés de feux de signalisation lumineuse (feux rouges) promis par l'Egctu, puis par la Direction des transports de la wilaya d'Alger, le CTTP (Contrôle technique des travaux publics) avait été chargé (soi-disant de faire un comptage afin de programmer ces feux rouges) il y a de cela deux décades. Les appels d'offres auraient-ils été lancés ? L'étude du CTTP payée (gaspillage) pour rien, car elle n'a duré que quinze jours seulement, même les données ne sont plus exploitables vu l'évolution du parc national, les nouvelles constructions dont il faut constamment tenir compte pour une meilleure mise à jour. Mais ces fameux cent carrefours sont comme l'Arlésienne, même sœur Anne ne les a pas vu venir ! Dernièrement, le nouveau ministre des Transports a promis à son tour non pas cent, mais cinq cents carrefours dotés également de feux rouges ; ces promesses, comme les précédentes, sont comme neige au soleil à ce jour. Et voilà que la régression (mouvement de recul ; retour en arrière vers un niveau d'évolution moins élaboré), la rétrogradation (évolution vers le point de départ) pointent à l'horizon. En effet, on apprend que la ville d'Oran commence à être dotée de miradors ( ?), de même que récemment la ville de Mila et certainement d'autres villes du pays. Ce qui laisse présager la généralisation des ces miradors obsolètes qui n'apporteront rien, si ce n'est des sous pour certains. Contrairement à certains articles de presse élogieux pour ceux qui ne connaissent pas la circulation ou, peut-être, qui n'ont jamais connu ces miradors, ceux-ci avaient existé durant les années cinquante et on les appelait par analogie et dérision «cocotte-minute». Effectivement, à l'instar de la cocotte-minute qui sifflait lorsqu'elle était chauffée, l'agent sur le mirador n'arrêtait pas de jouer du sifflet également lorsque la circulation était encombrée. Les dispositions pour améliorer la circulation urbaine, notamment, ne sont pas prises dans le bon sens puisqu'on retourne vers l'âge de la pierre, alors que les feux «intelligents» régulent de manière scientifique, électronique et intelligente la circulation automobile urbaine qui est actuellement le cauchemar des automobilistes. Comment peut-on envisager que les villes de Sétif, M'sila, Médéa soient mieux équipées par des feux tricolores de régulation, à l'instar d'un de nos amis journalistes qui écrit : «En vue de mieux gérer la circulation dans les grands carrefours et artères à grand trafic routier, cinq miradors ont été installés à Oran» Pour conclure, je crois devoir rappeler à nos amis lecteurs de ma génération la chanson enregistrée par Sid Ali Houat, dit Sid Ali Fernandel, que Dieu ait sont âme, où sur le mirador du carrefour Bougara présentement dénommé place Addis Abeba, en tenue de policier, il chantait Balak metrik, hahou tahqiq. C'était en noir et blanc. Quant à la gesticulation pour réguler la circulation automobile, elle fait partie de la signalisation routière officielle des instructions interministérielles de juillet 1974 en conformité avec la convention internationale de Vienne de 1968. Sans commentaire.