«Nous sommes quotidiennement submergés par les parturientes que nous recevons de toute la région. Il nous est très difficile d'accomplir efficacement notre travail pour faire face à un flux sans cesse croissant», s'est plaint une sage-femme de la maternité de l'établissement public hospitalier Mohamed Boudiaf de Relizane. «Ne disposant que de 40 lits, le service, qui reçoit des évacuations de pas moins de 17 communes en plus de certaines wilayas limitrophes comme Chleff, Mascara et Tiaret, est arrivé à un taux de saturation extrême, à tel point que certaines parturientes se voient obligées de partager le même lit avec une autre femme enceinte ou de s'allonger sur un matelas à même le sol», a ajouté notre source qui précisera que le déficit de personnel médical, notamment les gynécologues au niveau des EPSP, y est pour beaucoup dans cette situation. Certes, on a beaucoup investi dans le bâtis avec la création de nouvelles maternités au niveau de certains centres comme Bormadia, Oued Djemaa, Beni Dergoune et Kalaa mais le manque de personnel qualifié a laissé ces infrastructures sans âme. Malgré toutes ces insuffisances, les quatre gynécologues du service, appuyés par trois médecins généralistes et quatorze accoucheuses, ont réalisé, durant les trois premiers mois en cours, pas moins de 1205 accouchements dont 305 opérations césariennes, soit plus de 220 accouchements pour chaque sage-femme, un record dépassant de loin la moyenne mondiale qui est de l'ordre de 150, a-t-on appris.