La situation des 3400 logements publics locatifs prévus à Aïn Sfiha, un quartier de la périphérie sud du chef-lieu de wilaya, n'a pas changé d'un iota, puisque des entrepreneurs qui rencontrent moult difficultés les empêchant d'avancer, viennent à travers une correspondance, de saisir le chef de l'exécutif. Avant d'énumérer un échantillon des embûches contrecarrant cet important projet qui fait du surplace, il convient de signaler que sur les 34 entreprises désignées pour réaliser chacune 100 logements, seulement 6 ont entamé les travaux. Les entrepreneurs dénoncent, non sans colère : «Si les travaux n'ont pas été lancés, la faute ne nous incombe pas. L'administration qui n'a pas remis les ODS (ordres de service) et les marchés doit assumer. Les plus chanceux ont dû attendre plus de 18 mois pour obtenir les documents en question. Nous profitons de l'opportunité pour dénoncer les lenteurs administratives et les intentions de certains chargés du dossier qui voudraient, pour se dédouaner, nous inscrire sur liste rouge. Si l'opération accuse un retard de plus de 18 mois, ce n'est pas de la faute des entreprises de réalisation faisant face à un énorme manque à gagner. Pis encore, bon nombre d'entreprises qui ont perdu une main-d'œuvre qui ne court plus les rues, est à de deux doigts du dépôt de bilan. On doit prendre des mesures car la situation nous interpelle tous !» Ayant gros sur le cœur, nos interlocuteurs dont certains d'entre eux ont carrément jeté l'éponge, enfoncent le clou: «En dépit des instructions du wali, qui ne ménage aucun effort pour que le secteur du bâtiment renoue avec la croissance, le marché et l'ODS ne sont toujours pas approuvés par le maître d'ouvrage, à savoir la direction de l'OPGI qui ne fait malheureusement pas l'effort nécessaire.» Des plans de masse ne sont pas non plus « visés » par la DUC, l'autre intervenant. Mieux, les rapports de sol de certains terrains ne sont toujours pas établis, nous dit-on. «Dans pareilles conditions, il nous est impossible de travailler et de livrer les projets dans les délais fixés », soulignent-ils. Voilà qui n'est pas sans générer des conséquences fâcheuses pour les ambitions de la wilaya. Les entrepreneurs s'expliquent encore, à ce propos : «Evoluant dans des terrains accidentés où les contraintes sont multiples, nous ne pouvons livrer les logements dans un délai de 18 mois comme stipulé par le maître d'ouvrage qui doit ouvrir la porte du dialogue et de la concertation. En plus des problèmes précités, le manque de ciment qui se pose avec acuité freine la cadence des travaux.» Afin d'aplanir toutes ses contraintes, ces entrepreneurs sollicitent l'arbitrage du wali, seul, selon eux, en mesure de régler définitivement les contraintes exposées.