Nouveau rebondissement dans l'affaire des biens de Amar Saadani, patron du FLN et proche du cercle présidentiel, en France. Hier, Mondafrique a publié une mise au point pour insister sur la véracité des informations publiées par ce site, annonçant dans la foulée la parution, à partir d'aujourd'hui, et ce, jusqu'à lundi, d'une série de quatre articles : «Les frasques immobilières du patron du FLN», «L'étrange inscription au fichier des étrangers», «L'origine trouble de ses avoirs bancaires» et «Les complicités françaises». «Le vendredi 18 avril, explique le site Mondafrique, le lendemain de l'élection du président algérien Bouteflika pour un quatrième mandat, le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, nous adressait une lettre recommandée, envoyée par son avocat Jean-Yves Dupeux, pour que nous retirions dans les cinq jours le papier que nous avions publié sur ‘‘les appartements parisiens suspects du secrétaire général du FLN''. Il s'agirait de ‘‘graves accusations diffamatoires'' qui auraient été relayées, sans preuve, ‘‘des accusations calomnieuses''». Les responsables du site, qui a révélé que Saadani posséderait des avoirs de 300 000 euros et deux appartements à Paris, proposent de publier un droit de réponse du SG du FLN, offre qu'il a refusée. «Nous devions afficher ‘‘nos regrets'' d'avoir publié l'article qui ne reposerait que sur ‘‘des informations erronées'', sans l'ombre soi-disant d'une enquête. Ce que nous avons refusé, dans la mesure où nous disposions de documents et de témoignages crédibles tant à Paris qu'à Alger.» Pour Mondafrique, Saadani «n'a voulu voir dans ces révélations qu'une campagne malveillante, menée par ‘‘une cinquième colonne'' animée par les services algériens (ou DRS), qu'il avait largement mis en cause, sans preuve, durant la campagne présidentielle». Or, le même site d'information relève que «le DRS, qui a constitué une formidable banque de données sur les principaux dirigeants algériens, n'a jamais fait de la lutte contre la corruption un objectif prioritaire».