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Evocation : Il y a 30 ans disparaissait da Tahar Rigada
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Publié dans El Watan le 03 - 05 - 2014

Son père cheikh Saïd qui lui a enseigné le Coran, le prédestinait à devenir meddah, vu les qualités vocales dont il disposait. Le jeune Amira Hamlaoui s'engouffrera dans la voie de la musique chaâbi pour devenir une figure de ce genre musical dans la ville de Jijel.
Celui qui sera plus connu par Da Tahar Rigada, en référence, selon certains à l'ex-rue Gadaigne (actuellement 1er Novembre), a débuté jeune avec d'anciens musiciens de la ville comme Allaoua Fridja, Allaoua Boumerah, Adelkader Haïne, dit le Crack. Né le 21 décembre 1906,
Da Tahar quittera au début des années 1920, la ville de Jijel pour aller s'établir chez sa sœur à Alger, où il aura la chance de côtoyer des cheikhs de l'époque. Il a pu ainsi approcher des musiciens comme El Hadj Menouar, El Hadj M'hamed El Anka, El Hadj Merizek dont il sera plut tard très proche et enfin le cheikh Mekraza. Il affinera ainsi ses goûts pour cette musique, et réussira à s'attacher encore plus à cet art et bien sur parfaire ses connaissances et son expérience dans le domaine.
Après cette expérience algéroise, surtout la pratique auprès d'El Hadj Merizek, il retournera à Jijel, mieux armé pour s'engouffrer dans une vie dédiée à la musique. Sitôt au bercail, il s'attelle à monter une troupe musicale avec des copains comme Ferhat Fridja, Ahmed Rezzouk et Hamou Saadaoui pour célébrer des mariages et des fêtes occasionnelles.
Son fils Ferhat se souviendra que tout-petit, des musiciens issus d'Alger comme El Hadj M'hamed El Anka venaient chez eux, à la fin des années quarante, et veillaient jusqu'au matin dans le grand jardin de la maison familiale sur les hauteurs de la ville. Outre le chant, le cheikh s'accompagnait au tar (petit tambour à cinq cymbalettes métalliques). L'aventure musicale de la troupe a duré jusqu'au déclenchement de la Révolution en 1954.
Da Tahar perdra un de ses fils, Rachid, tombé au champ d'honneur durant la lutte armée. A l'indépendance, Da Taher surnommé le «cheikh de l'éloquence» à cause de sa parfaite connaissance d'une multitude de textes du chaâbi, rares pour l'époque, reprend son instrument pour s'engager dans une seconde aventure en alliant la rigueur et le travail, avec son esprit aimable et plaisantin. La célébration des mariages, racontent ceux qui l'on connu, était beaucoup plus des moments où s'entremêlaient la musique, le plaisir et l'humour.
On se souvient particulièrement d'une chanson qu'entonnaient avec lui hommes et femmes à l'unisson : «Ach isseber karchi» (Comment rassasier mon appétit).
En dépit de son âge, Da Taher a continué à travailler avec de jeunes musiciens comme Seddik Boukhecha, Saïd Djeghaba, Abdelkader Chelgham, Omar Chabou, Rachid Chemchem, Mohamed Cherif Zelouf, Daoud Boubezari, Fodil Kahlat, Younes Bouraoui, Nouredine et Abdelhalim Touhami, Khaled Sefir, Hocine Rida, Nouredine Merizek et Abdelwaheb Boureghoud entre autres. Celui qui considérait le tar comme une source de plaisir et d'inspiration et le substrat de sa musique s'est éteint le 30 avril 1984 à l'âge de 78 ans. Il y a lieu de mentionner qu'un hommage sera rendu au défunt musicien le 12 mai prochain à la bibliothèque communale Abdelbaki Salah de Jijel. Cette dernière porte le nom d'un autre illustre chanteur de chaâbi local, tombé au champ d'honneur durant la guerre de libération.


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