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Le réalisme de Nouri El Maliki
Guerre et paix en Irak
Publié dans El Watan le 28 - 06 - 2006

Bonne nouvelle pour le Premier ministre irakien Nouri El Maliki auteur d'un plan de réconciliation. Et ce plan, constate-t-on, de plus en plus porte bien son nom puisque les premiers à réagir sont les dirigeants des différentes ethnies, ce qui donne un autre sens à la violence qui s'est abattue sur l'Irak depuis son invasion par l'armée américaine le 20 mars 2003.
Effectivement, des groupes rebelles sunnites se sont rapproché du gouvernement irakien avec des propositions pour démarrer des négociations sur la base du plan de réconciliation nationale de M. Maliki, a précisé un responsable irakien au New York Times. « Il y a des signaux » de « certains groupes armés pour venir à la table des négociations », a déclaré un législateur irakien, Hassan al Suneid, au quotidien américain publié hier. M. Suneid - membre du parti Dawa de M. Maliki, le plus ancien parti islamiste chiite d'Irak - a indiqué que les groupes rebelles avaient fait parvenir leurs propositions via des négociateurs arabes sunnites et ont seulement voulu pour l'instant exprimer leurs points de vue aux responsables gouvernementaux irakiens. Ces groupes armés « ne sont pas impliqués dans des effusions de sang touchant des Irakiens », a ajouté M. Suneid. Le quotidien américain croit savoir de son côté que sept groupes rebelles participent à cette démarche. Le responsable irakien a estimé que les groupes rebelles considéraient le plan de réconciliation du Premier ministre comme une ouverture pour entrer en contact avec M. Maliki. « Je pense que l'initiative va créer une nouvelle atmosphère pour le dialogue et l'améliorer », a commenté M. Suneid. Dans son plan de réconciliation nationale, présenté dimanche devant le Parlement, M. Maliki propose notamment une amnistie aux détenus qui n'ont pas commis de crimes de sang. Il exclut les auteurs d'actes terroristes et les fidèles du président déchu Saddam Hussein. Le vice-président Tarek al Hachemi (sunnite) avait appelé lundi les rebelles à revoir leur position, même s'il avait dit avoir trouvé le plan de M. Maliki insuffisant pour les amener à la table des négociations. « La règle du jeu a changé en Irak, elle n'est plus celle de 2004 et les Américains cherchent une porte de sortie du pays. Et du moment que cette règle a changé, la résistance doit revoir sa manière de gérer la crise », avait déclaré M. Hachemi, leader du Parti islamique, principal parti sunnite qui a rejoint le processus politique en participant aux législatives de décembre. La Maison-Blanche a confirmé effectivement, lundi, que les responsables militaires américains avaient un plan pour un retrait important des troupes d'Irak d'ici la fin 2007, tout en soulignant qu'il ne s'agissait que d'une option dont la réalisation dépend « des conditions sur le terrain ». Interrogé sur les informations de plusieurs médias ce week-end selon lesquelles le commandant de la coalition en Irak, le général américain George Casey, a demandé une réduction des brigades de combat à 5 ou 6 d'ici décembre 2007 contre 14 actuellement, le porte-parole de la Maison-Blanche, Tony Snow, a déclaré : « Il s'agit d'un des plans actuellement à l'étude. » Mais il a souligné que sa mise en application dépendrait « des conditions sur le terrain ».
Résistance et terrorisme
Le plan n'est pas « gravé dans le marbre », a-t-il dit en confirmant par ailleurs, que le général Casey avait rencontré le président Bush vendredi. L'opposition démocrate fait pression en ce sens en exploitant la grande impopularité du conflit pour tenter de reprendre la majorité au Sénat et à la Chambre des représentants. La majorité républicaine du président Bush rétorque qu'ils ne sont pas responsables et les accuse d'être tentés par la « débandade ». Depuis des mois, George W. Bush, qui a décidé de l'invasion en mars 2003 de l'Irak, répète que le retrait sera dicté par la situation sécuritaire du pays et l'avancement de la formation de l'armée et de la police irakienne. Mais il est sous pression croissante pour amorcer le retrait des troupes avant l'élection de novembre. « Les uns sont pilotés par le calendrier, les autres par les faits sur le terrain. Il y a une différence significative », a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche, Tony Snow. Ce plan, estiment nombre d'analystes, ne peut réussir que si les Etats-Unis font preuve de souplesse à l'égard de la guérilla opposée à leur présence dans le pays. Pour Hassan al Bazzaz, professeur en gestion de crise à l'Université de Baghdad, le plan de réconciliation nationale va dans le bon sens. Mais les dirigeants américains et irakiens « doivent distinguer entre les terroristes et la résistance nationale et c'est sur ce point que les Américains doivent montrer de la souplesse », a-t-il ajouté. « Ils doivent reconnaître qu'il existe une résistance à l'occupation », a-t-il avancé, suggérant d'inclure ses membres dans le plan d'amnistie. M. Bazzaz regrette que ce plan soit trop vague sur les intentions du gouvernement pour faire cesser la violence. « Des personnalités comme (Moqtada) Sadr sont aujourd'hui des acteurs incontournables de la politique irakienne et doivent être acceptés par les Américains », a souligné ce professeur, faisant allusion au chef radical chiite dont la milice, l'Armée du Mehdi, a combattu en 2004 les forces américaines. Dans le passé, des amnisties proposées par le président Jalal Talabani ou l'ancien Premier ministre Iyad Allaoui ont échoué en raison de la forte opposition des radicaux chiites et des Américains. C'est pourquoi, et à partir de maintenant, chaque mot est important, et restituer son statut à chaque partie. C'est la seule manière de réussir, estime-t-on à cet égard. Et ce plan a déjà le mérite d'avoir abordé l'équation irakienne avec réalisme et lucidité.


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