Plus de 200 souscripteurs de l'entreprise nationale de la promotion immobilière (ENPI) sont dans le désarroi total. Ils ne savent plus à quel saint se vouer pour résoudre leur problème. Il faut savoir qu'ils ont déposé leurs demandes il y a plus de 8 ans pour l'acquisition d'un logement social participatif (LSP) au niveau de l'agence EPLF. Mais quelle a été leur surprise, il y a quelques mois, lorsqu'ils ont découvert que le projet de réalisation de leurs logements n'a pas été validé dans la formule LSP mais détourné vers celle du logement promotionnel public (LPP). Du coup, ils ne bénéficieront pas de l'aide directe de la CNL, estimée à 700 000 DA. Une attente qui peut durer encore quelques années du fait que l'entreprise (qui est le maître de l'ouvrage) n'affiche jusque-là aucune volonté de trouver une solution à ce problème. Face à cette situation «confuse» et à ce calvaire qui perdure, les souscripteurs réagissent en observant des sit-in. La dernière action de ce genre remonte au mois d'octobre dernier où une centaine de souscripteurs s'étaient rassemblés devant l'ENPI, pour dénoncer cette situation qu'ils estiment pénalisante pour eux, surtout que la plupart sont de simples salariés. Dans un communiqué, dont nous avons une copie, ils se disent «victimes de négligence». Un des souscripteurs, enseignant dans un lycée, nous dit : «Nous n'avons jamais opté pour la formule LPP car nous sommes de simples fonctionnaires ; le mieux payé d'entre nous ne perçoit pas plus que 50 000 DA/mois.» Il y a lieu de signaler que la formule LPP est destinée aux citoyens dont le revenu mensuel est compris entre 105000 DA, - soit 6 fois le SNMG-, et 216 000 DA, - soit 12 fois le SNMG. Devant le mutisme de la direction de l'ENPI, les plaignants affirment qu'ils sont déterminés à aller jusqu'au bout. Pour notre part, nos tentatives de prendre attache avec des responsables à l'ENPI pour plus d'éclaircissements sur cette situation, sont demeurées vaines.