Le marché aux puces de Oued K'niss, installé dans la rue du même nom, a été fermé, hier matin, par la wilaya déléguée de Hussein Dey. Les services de police ont mis en place des barrières métalliques des deux côtés de la venelle, interdisant à la fois la circulation automobile et toute forme d'activité en dehors des quelques magasins de brocante et de vieux meubles. La même décision a été prise envers les revendeurs de bijoux qui ont été chassés des trottoirs qu'ils squattaient de l'imprimerie de l'ONAT au petit square du carrefour de Ruisseau en passant par la BDL. Les passants, étonnés du calme qui régnait sur des lieux habituellement grouillants de monde, se demandaient si cette interdiction est définitive ou juste conjoncturelle. Interrogation légitime parce que Oued K'niss n'a jamais désempli depuis des décennies, en dépit des fréquentes descentes de police. Car c'est ici que se faisaient toutes les transactions douteuses, notamment l'écoulement de marchandises et d'objets volés. Les seuls perdants sont les jeunes chômeurs qui ont pris l'habitude de vendre dans ces lieux des vieilleries et de la pacotille made in China.