En marge du Workshop sur les stress environnentaux organisé par la faculté des sciences de la nature et de la vie à Blida, l'étude de Daniel Petit (Université de Limoges, France) fait ressortir que le réchauffement en Algérie est perçu modérément. Située dans une zone de transition climatique caractérisée par un régime pluviométrique irrégulier et déficitaire, la situation géographique de l'Algérie lui acquiert une vulnérabilité accrue face au phénomène des changements climatiques (PHCC). C'est en effet ce à quoi ont convergé l'essentiel des études qui ont analysé le PHCC dans la région du Maghreb, entre autres l'Algérie. Cependant, une récente étude de Daniel Petit (université de Limoges, France), effectuée sur une vingtaine de localités relevant des grands sites urbains a abouti à des résultats moins alarmants que ses prédécesseurs. Présent lors du 3e Workshop international tenu sur les stress environnementaux et la conduite des cultures organisé par la faculté des sciences de la nature et de la vie (université Blida1), Daniel Petit revient plus en détail sur cette étude qui remet sur le tapis des débats sur la vulnérabilité climatique des pays du Maghreb face au PHCC. «Après nos investigations sur une vingtaine de sites urbains en Algérie et après comparaison avec les mêmes données climatiques en Algérie sur la même période en France, le phénomène des changements climatiques semble, en effet, affecter, selon les résultats enregistrés, moins significativement l'Algérie que la France», a-t-il déclaré. Selon son étude, entre 1980 et 2010 la moyenne des températures maximales durant toute l'année pour Alger est passée de 23,90° à 24,67°, soit une augmentation de 0,8° seulement. «Quoi qu'il en soit, il s'agit toujours d'un réchauffement climatique, mais cela reste incomparable par rapport à celui enregistré en France dans la même période, soit respectivement 2,4° pour la moyenne des températures maximales», a ajouté Daniel Petit. Ce dernier confirme que le réchauffement climatique en France est une réalité. «En Algérie, d'après notre échantillon d'étude, l'augmentation de la moyenne des températures maximales a concerné d'une manière très modérée, presque souvent inférieure à un degré, le littoral algérien, alors que les Hauts-Plateaux ont enregistré une augmentation de l'ordre de 1° à 1,5°, donc toujours inférieure à celle enregistrée en Europe et plus particulièrement en France. Au-delà des Hauts- Plateaux, sur les frontières du Sahara, nous notons une constance. Il n'y a pas eu de variation notable dans cette région de l'Algérie. S'agissant de la moyenne des températures minimales, nous ne notons aucune variation significative sur la période d'étude. L'exception concerne toutefois la région de Sétif, où cette dernière a connu une légère baisse de température durant la même période d'étude», compare-t-il.