Certains bénéficiaires des sorties de plein air ne se soucient guère de la protection des lieux. Culminant à plus de 1730 m d'altitude, le mont Megress situé à 20 km de Sétif, est victime de l'incivisme de ses visiteurs. Lieu de villégiature, le mont devient un grand dépotoir, au grand dam d'une poignée d'amoureux de la nature. S'étendant sur plus de 1500 ha, le site qui accueille chaque week-end, des milliers de visiteurs à la recherche d'air pur, de paysages fabuleux et de calmes est «balafré» par les détritus et déchets laissés par les bénéficiaires des «sorties en plein air», qui ne se soucient guère de la protection des lieux. Une telle image n'échappe pas aux défenseurs de l'environnement, dont Lakhdar Baâdj, un ex-cadre de la jeunesse et des sports. Défenseur invétéré des beaux sites, cet ami de la nature tire la sonnette d'alarme. Il tempête, photos à l'appui : «Si certaines personnes ne connaissent pas sa valeur, Megress est un site unique. Il est le poumon de toute une région. Le lieu qui a été des années durant la destination de prédilection de l'Entente à la recherche d'une bonne bouffée d'oxygène se dégrade de jour en jour. Après une belle journée, des randonneurs laissent derrière eux un tas d'ordures. Ne datant pas d'aujourd'hui, les actes d'incivisme portent un grave préjudice à l'espace, livré à l'inconscience de certains visiteurs pollueurs qui mettent en danger ce coin paradisiaque. Les responsables et les défenseurs de la nature sont interpellés pour venir au secours du Mont Megress, un bijou ! On ne peut fermer les yeux devant ce massacre ne disant pas son nom.» Notons, à toutes fins utiles, que l'Entente de Sétif doit à ce site, son légendaire «second souffle».