La tension entre les magistrats de la cour d'Alger et le barreau de la même juridiction a fini par être aplanie à l'issue de la réunion qui a regroupé hier les représentants des deux parties, avec les deux chefs de cour, à savoir le procureur général et la présidente de la cour. Selon les avocats, les discussions ont tourné essentiellement autour des problèmes liés au droit à la défense. « Nous avons senti une volonté de régler tous les problèmes auxquels est confrontée la défense », a déclaré un avocat. Avis partagé par les membres de la section du syndicat des magistrats, lesquels ont estimé les débats avec les deux chefs de cour et les avocats de très « constructifs ». Ainsi après avoir éclairé les malentendus et les incompréhensions des uns et des autres, les deux parties se sont entendues pour constituer incessamment un groupe de travail composé de magistrats et d'avocats, chargés d'identifier, de cerner les carences et de proposer des solutions à même de régler définitivement la crise qui gangrène les relations entre les avocats, les parquetiers et les magistrats de siège. L'avocat a ajouté que « la franchise et la sérénité ayant marqué les débats ont permis de s'entendre sur la nécessité de trouver les solutions nécessaires pour dégeler le climat tendu et s'entendre sur l'installation d'un groupe de travail mixte avocats-magistrats chargé de proposer les moyens de mettre un terme aux carences en matière de droit à la défense. Ce groupe de travail sera installé dès samedi et entamera tout de suite après sa tâche ». Peut-on espérer que ce dialogue tant attendu par les deux parties soit annonciateur de la fin d'une crise qui dure depuis des semaines, pour ne pas dire des années ?