Le marché informel de «Souk Larbaâ» de Maraval prend de plus en plus de l'ampleur. Le nombre de commerçants ambulants a nettement augmenté ces derniers mois. De nouvelles artères ont été envahies par ces commerçants qui continuent de venir des régions avoisinantes. Cette progression inquiétante fait craindre le pire aux habitants. A quelques jours de la saison des fortes chaleurs, les riverains ont tiré la sonnette d'alarme sur les conséquences et les désagréments de cette prolifération puisque leur nombre a doublé, voire triplé. Ils sont quelque 1000 commerçants ambulants et ils seront encore plus dans quelques mois, si les autorités ne songent pas à les délocaliser, signale-t-on. Les habitants ont découvert que ces commerçants se sont même approprié la route C qui longe le quartier. Ils avancent de plus en plus et ont envahi toutes les cités, dénonce-t-on. La route qui abrite le terminus de la ligne 6 risque d'être aussi envahie puisque certains ambulants ont commencé à s'installer au fur et à mesure, notamment aux alentours de l'école Besboussi Mohamed et de la mosquée Tayeb Mehadji. L'anarchie qui caractérise le secteur du commerce dans ce quartier a atteint des proportions dangereuses, menaçant la santé des consommateurs, compte tenu des produits proposés. Des denrées sensibles et périssables, comme le poisson, la viande non contrôlée ainsi que des produits laitiers, sont vendus tous les mercredis au su et au vu de tout le monde. A moins que ce marché illicite, qui enlaidit nos rues, ne rentre dans le logiciel de l'informel du ministère du Commerce, ce souk est devenu, avec le temps, un véritable bazar. Tous les mercredis, les services de l'APC doivent mobiliser tous leurs effectifs pour nettoyer les lieux. Les cités et les espaces verts ne sont pas épargnés par les détritus qu'abandonnent ces commerçants sans scrupule. L'APC d'Oran avait inauguré un marché de proximité de 40 box dont les stands sont restés vides puisque la clientèle ne se bouscule pas à l'intérieur. Le défi pour les autorités est de trouver une meilleure démarche pour délocaliser ce marché vers une assiette extra muros.