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«C'est du sur-mesure pour Bouteflika»
Réactions des partis politiques
Publié dans El Watan le 17 - 05 - 2014

Représentants de partis politiques, de la société civile, syndicalistes, enseignants sont très critiques envers le projet de la nouvelle Loi fondamentale du pays.
Le RCD regrette qu'une fois de plus, la Constitution soit triturée pour des considérations conjoncturelles. Pour Atmane Mazouz, responsable au sein de cette formation, «nous sommes dans le reniement et le dévoiement d'un dossier essentiel à la renaissance nationale». «La copie présentée par la Présidence est une insulte aux Algériens», assène-t-il, persuadé que le projet de Constitution concocté par le pouvoir est «plus réglé en mode procuration pour pallier l'impossibilité du chef de l'Etat d'assumer ses fonctions qu'à doter le pays d'un texte fondamental et fédérateur». «Nous sommes en plein dans le statu quo et l'opération de relooking espérée par les détenteurs de la procuration à El Mouradia a lamentablement échoué», note ce cadre du RCD, qui rappelle que son parti a déjà alerté sur l'incapacité du pouvoir à évoluer ou à prendre en compte les attentes des Algériens.
«La preuve nous est donnée encore une fois à travers ce projet de Loi fondamentale inadapté et que les Algériens rejetteront dans sa globalité», estime M. Mazouz. Désormais, explique-t-il, «nous sommes dans l'éternel recommencement et cette énième Constitution ne pourra faire illusion et confirme cette incapacité et impassibilité de tout le système à garantir au pays une loi essentielle et consensuelle qui assurera le développement, l'harmonie, la transparence et la justice». M. Benkhalef, du Front de la justice et du développement (FJD) dirigé par Abdallah Djaballah, est tout aussi critique vis-à-vis du contenu du document.
Les rédacteurs de cette mouture, regrette-t-il, «n'ont ni revu ni touché les articles et les dispositions nécessitant une refonte, ils n'évoquent ni la séparation des pouvoirs ni la nature du régime et encore moins la question des équilibres. Il s'agit là d'une révision partielle, alors que la Constitution mérite une refonte et une révision globale. La copie remise par la Présidence à notre formation corrige les lacunes de certains articles de la Constitution de 2008». Pour M. Benkhalef, ce projet est «cousu» pour répondre aux besoins spécifiques liés à l'état de santé de Bouteflika et non pour répondre aux aspirations de la société : «Aucun article ni chapitre n'évoquent la nature du régime, une préoccupation posée par les différentes couche sociale. Logiquement, les détenteurs du pouvoir veulent un superprésident qui soit le premier responsable de l'Exécutif, qui contrôle l'institution judiciaire et parlementaire.»
En outre, le FJD ne comprend pas l'objectif visé par le renforcement des prérogatives du Conseil de la nation. «Au moment où nous nous attendions à la dissolution du Sénat, comme souhaité par la classe politique, la commission lui octroie plus de prérogatives ; ceci est une aberration. A quoi sert une Chambre haute du Parlement ?» s'est interrogé M. Benkhalef, qualifiant ce projet de «leurre».
M. Hadibi d'Ennahda partage cet avis et explique qu'à part le point relatif à la limitation des mandats présidentiels, il n'y a pas de changement. Il y avait des points, dont certains sont techniques, qui ne nécessitent pas une révision de la Constitution. «Nous avons demandé la redéfinition du système de gouvernance, le renforcement du pouvoir judiciaire et le pouvoir du Parlement et on ne retrouve pas cela dans ce projet. Ce document est vide !», déplore M. Hadibi.
Concentration des pouvoirs
Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, explique que son parti ne s'implique pas dans cette mascarade : «Nous ne donnerons pas notre avis sur ce document et nous ne participerons pas aux futures consultations, car pour nous, le problème n'est pas la Constitution, mais la légitimité du pouvoir.»
Du côté des enseignants et chercheurs, Nacer Djabi ne se fait pas d'illusion, ce projet donne toutes les prérogatives au président Bouteflika, «c'est du sur-mesure». «Le projet de Constitution ne fait pas référence au poste de vice-ministre et il n'y aura jamais la création de ce poste parce que Bouteflika, même malade, reste le maître des lieux. Un Président dont tous les pouvoirs sont concentrés entre ses mains.» M. Djabi explique que la population se désintéresse totalement de ce projet dès lors que, sur le terrain, les lois de la République ne sont pas et ne seront jamais respectées. «Il est connu dans le monde arabe que ce que donne la Constitution est enlevé par les lois qui viennent compléter les grands axes de la Loi fondamentale et enfin les contenus de ces lois ne sont pas appliqués sur le terrain. Quelle est donc la valeur de la Constitution dont les bases ne sont pas respectées ?», se demande M. Djabi.
Pour sa part, Meziane Mériane, président du Snapest, résume le fond du problème. D'après lui, il n'y a pas de volonté politique d'aller vers une véritable démocratie et une refonte réelle de la Constitution : «Tant qu'il n'y a pas séparation des pouvoirs et tant qu'on fait barrage pour la création d'un contrepouvoir solide, la situation ne changera pas. Peut-on accepter que la Constitution soit protégée par ceux-là mêmes qui la violent au quotidien ?»


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