Les maladies nosocomiales sont dues principalement au non-respect des mesures d'hygiène et le mauvais usage des produits médicaux dans les structures de soins. L'hygiène hospitalière fait énormément défaut en Algérie. Les hôpitaux sont aussi des lieux où l'on peut contracter des maladies quand on s'y rend pour se soigner. Des infections nosocomiales peuvent atteindre les patients au cours ou à la suite d'une hospitalisation. Le taux de prévalence de cette maladie en Algérie est de 25%. Un taux qui évolue au fil des ans, notamment au niveau des services de réanimation, la chirurgie, la gynécologie et la pédiatrie. C'est ce qu'a révélé le Dr Boutaba Yakin Tawhida, médecin assistante en microbiologie à l'hôpital de Hadjout, lors du 5e séminaire national sur les matériaux, procédés et environnement organisé mardi dernier à l'université M'hamed Bougarra de Boumerdès (UMBB). «L'organisation mondiale de la santé fait état de 9 millions de personnes infectées annuellement par cette maladie sur un nombre de 190 millions d'habitants à travers la planète». Selon elle, ces infections sont dues principalement au mauvais entretien des salles de soins, l'encombrement des services, l'architecture inadaptée des structures sanitaires et le non respect des règles de protocole et d'usage des produits médicaux. Elles se manifestent à travers des germes et de micro-organismes dont le patient où le personnel médical constitue la principale source, ajoute-t-elle. Le Dr Boutabba dit avoir réalisé une étude pour trouver le meilleur moyen de lutter contre cette maladie. «C'est un vrai problème de santé publique qui nécessite une réelle attention et de vrais solutions de la part des autorités concernées», a-t-elle alerté. Abordant les résultats de sa recherche, la conférencière précise avoir mis au point un biocide à l'UMBB, soulignant que les résultats étaient satisfaisants dans la mesure où la prolifération des germes bactériennes a été inhibée. «Même l'air, l'eau, l'alimentation contiennent des germes qui ne sont pas dangereux dans les conditions normales mais peuvent provoquer des infections chez les patients fragiles, ou bien lorsque ces germes sont introduits directement à l'intérieur du corps, lors d'une opération chirurgicale par exemple», explique-t-elle encore. Comment faire pour éviter de telles infections ? La conférencière suggère l'utilisation des antiseptiques et les désinfectants, le lavage des mains, l'élimination des déchets ainsi que le port de gans et de la tenue, en rappelant que le risque zéro n'existe pas.